mardi 25 janvier 2011

L'état de stress post traumatique...

Le trouble de stress post-traumatique désigne un type de trouble anxieux sévère qui se manifeste à la suite d'une expérience vécue comme traumatisante. c'est une appellation liée a une approche behavioriste, et en psychopathologie psychanalytique le trouble est appelé névrose traumatique et il se distingue du précédent du fait de la prise en compte de la dynamique intrapsychique (inconsciente).
Le trouble de stress post traumatique (aussi désigné syndrome de stress post-traumatique, SSPT, ou état de stress post-traumatique, ESPT) est une réaction psychologique consécutive à une situation durant laquelle l'intégrité physique et/ou psychologique du patient et/ou de son entourage a été menacée et/ou effectivement atteinte (accident grave, mort violente, viol, agression, maladie grave, guerre, attentat,...). La réaction immédiate à l'événement aura été traduite par une peur intense, par un sentiment d'impuissance ou par un sentiment d'horreur. Le SSPT survient parfois à la suite de la réaction aiguë de stress à la situation anxiogène mais il peut aussi apparaître beaucoup plus tard (après plusieurs semaines, ou plusieurs mois). Si un terrain psychologique ou psychiatrique fragile (dépression, anxiété, …) peut augmenter le risque de développer un SSPT, une expérience traumatisante peut, à elle seule, faire apparaître un SSPT chez des personnes ne présentant aucun antécédent. En particulier, les enfants et les personnes âgées seraient plus vulnérables.

samedi 15 janvier 2011

L'abnégation : il suffit de regarder la TV, de se trop se dévouer, de se taire, de prendre tout sur soi...au pire de s’annihiler !

L'Abnégation est un renoncement partiel ou complet de soi, et/ou de ses intérêts personnels.
Renoncement, sacrifice volontaire, consenti dans un intérêt supérieur et portant sur (une partie de) soi-même ou sur une valeur qui représente généralement un intérêt, une ambition, une satisfaction légitimes, etc.
Correspond, à l'époque moderne :
A.− Renoncement ou sacrifice consenti pour des motifs de perfection morale et spirituelle :

1. La justesse de l'esprit est impossible, à de certaines époques, sans une abnégation héroïque ou une dégradation complète. Schlegel, qui a moins de grâce, qui n'a pas plus de cohérence dans les idées et qui a des opinions beaucoup plus absurdes, s'est cru une grande supériorité sur Biot parce que Biot a disputé comme un français.

B. Constant de Rebecque, Journaux intimes, octobre 1804, p. 149.

2. Il y a là quelque fondement au point de vue des théosophes, qui admettent qu'au moyen d'une certaine préparation mentale, spéculative et pratique, l'esprit peut tout savoir, tout comprendre même sans avoir rien appris, etc. en comparant ce point de vue à la doctrine de Fénélon sur l'abnégation et la désappropriation du moi, j'ai pensé que cette libre activité qui rend l'âme présente à elle-même et la constitue personne, moi, à ses propres yeux ne lui est donnée que pour se mettre au-dessus de la nature sensible et la surmonter en la dirigeant vers une fin morale ou intellectuelle.
Maine de Biran, Journal, 1820, p. 299.

3. Ceux qui se fondent sur la passivité et l'unité de cause efficiente s'allient avec les doctrines mystiques et quiétistes où l'abnégation de toute volonté, la destruction de tout mouvement propre est la condition de la science la plus élevée, de la vertu la plus parfaite.
Maine de Biran, Journal, 1822, p. 349.

4. Ainsi fait l'homme vraiment spirituel quand il immole ses passions et qu'il fait l'abnégation, le sacrifice de tout ce qu'il y a de sensible et de mortel en lui. L'homme moral qui exerce sa liberté et se commande à lui-même, sent bien qu'il est en même temps le prêtre et l'hostie : car c'est bien lui qui sacrifie et immole, et ce qui est immolé et sacrifié, c'est encore lui; ...
Maine de Biran, Journal, 1822, p. 356.

5. M. de Beaupréau était un de ces hommes qui prennent leur parti de toutes choses, surtout des déceptions d'amour-propre. Le dédain de sa femme, le désintéressement de sa fille, l'abnégation complète de Fernand à l'endroit de la dot, l'avaient humilié outre mesure; mais la pensée qu'il conserverait intacte la fortune de sa femme et marierait Hermine sans bourse délier, l'avait promptement consolé, ...
P.-A. Ponson du Terrail, Rocambole, les drames de Paris, L'Héritage mystérieux, 1859, p. 195.

6. Le véritable amour se manifeste uniquement par l'abnégation absolue de soi et l'anéantissement dans l'objet aimé. Qui garde son orgueil et sa pensée, a de la passion, non de l'amour; ...
J. Péladan, Le Vice suprême, 1884, p. 281.
7. De tels sentiments sont de nature à inspirer non seulement ces sacrifices journaliers qui assurent le développement régulier de la vie sociale quotidienne, mais encore, à l'occasion, des actes de renoncement complet et d'abnégation sans partage.
É. Durkheim, De la division du travail social, 1893, p. 207.
Rem. Les ex. de ce 1er groupe mettent en valeur l'aspect passif de l'abnégation, le mot étant mis en rapport avec renoncement :
(ex. 7), désintéressement
(ex. 5), anéantissement
(ex. 6); voire l'aspect négatif, abnégation étant alors ASSOCIE A LA DÉGRADATION :
(ex. 1).
Dans l'ex. 4 faire (l')abnégation de est synon. de renoncer à;
dans l'ex. 5 la constr. abnégation à l'endroit de, motivée par la présence d'un premier compl. introduit par de, est en même temps l'indice d'un emploi de plus en plus confiné à l'emploi absolu.
B.− Vertu :
8. La bonté, cette charmante qualité, entraîne souvent à l'abnégation totale de soi-même, et c'est à vos amis à s'occuper de vous lorsque vous vous oubliez.
G. de Staël, Lettres de jeunesse, 1785, p. 47.
9. Vous avez raison de railler l'ambition gigantesque de l'amour platonique. En vain l'esprit cherche à s'élever la souffrance le ramène toujours à terre. Oh! je m'en souviens; durant ces nuits embrasées que je passai près des flancs d'un homme, j'ai bien étudié les révoltes de l'orgueil contre les vanités de l'abnégation; j'ai senti qu'on pouvait en même temps aimer un autre que soi, au point de se soumettre à lui et s'aimer soi-même, au point de ressentir de la haine contre celui qui nous subjugue.
G. Sand, Lélia, 1833, p. 172.
10. Il est bon et doux, quoique sévère. Sa rigidité s'étend surtout à ce qui est utile et pratique. Le reste, il en décline la compétence avec une abnégation et une modestie étonnantes qui prouvent la vigueur paisible de son être.

L.-E.-E. Duranty, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, p. 65.
11. Un couvent, c'est une contradiction. Pour but, le salut; pour moyen, le sacrifice. Le couvent, c'est le suprême égoïsme ayant pour résultante la suprême abnégation.
V. Hugo, Les Misérables, t. 1, 1862, p. 622.

Rem. Abnégation est lié à des termes désignant des qualités :
bonté (ex. 8), modestie (ex. 10) ou des défauts : orgueil (ex. 9), égoïsme (ex. 11). L'abnégation est souvent dite totale, complète, entière; des adj. tels que noble, courageux, héroïque soulignent l'aspect de grandeur et de dignité suggéré par le mot. La fréquence de la constr. abnégation + épithète est liée au recul de la constr. abnégation + compl. introduit par de (cf. sup. dominante A, rem.).
C.− Dévouement :
12. Les habitudes de la vie ascétique, les mœurs chrétiennes, ne sont pas les mêmes à toutes les époques de l'église : mais à aucune époque elles ne sauraient attirer le dédain ou le mépris des âmes pieuses et simples; car toujours elles ont offert à la charité, à l'humilité, à l'abnégation de soi, d'immortelles victoires à remporter, une pure et sainte gloire à conquérir.
Ch. de Montalembert, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, p. 238.
13. (...) Ils ne sont pas prudents de peur d'être honteux;
Et disent que le pont où l'on se précipite,
Hardi pour l'abordage, est lâche pour la fuite.
Soi-même se scruter d'un regard inclément,
Être abnégation, martyre, dévouement,
Bouclier pour le faible et pour le destin cible,
Aller, ne se garder aucun retour possible,
Ne jamais se servir pour s'évader d'en haut,
Pour fuir, de ce qui sert pour monter à l'assaut,
Telle est la loi; la loi du devoir, du calvaire,
Qui sourit aux vaillants avec son front sévère.
V. Hugo, La Légende des siècles, t. 2, Paroles dans l'épreuve, 1859, p. 782.

14. Je m'amuse en même temps de ce respect pour soi-même, devenu naïf et religieux, et dont je connais plusieurs remarquables échantillons, dans toutes les églises. Ce type-là adore naturellement le dévouement, l'oubli de soi, l'abnégation, il les loue et les recherche avec enthousiasme et pour cause; mais il se garde de diminuer leur mérite en le partageant, ou leur rareté en les copiant.
H.-F. Amiel, Journal intime, 9 octobre 1866, p. 477.

15. Elle le voyait vaguement, ce rôle, pareil à celui d'un personnage de M. Scribe ou de Mme Sand. Il serait fait de dévouement, de fierté, d'abnégation, de grandeur d'âme, de tendresse et de belles paroles. Sa nature mobile se réjouissait presque de cette attitude nouvelle.
G. de Maupassant, Contes et nouvelles, t. 2, Yvette, 1884, p. 525.

16. Paule ne lirait jamais ces pages; pourtant il triomphait comme s'il l'avait obligée à se reconnaître dans le portrait qu'il avait tracé d'elle : une fausse amoureuse qui n'aime que ses comédiens et ses rêves; une femme qui joue la grandeur, la générosité, l'abnégation alors qu'elle est sans orgueil et sans courage, butée dans l'égoïsme de ses feintes passions.
S. de Beauvoir, Les Mandarins, 1954, p. 262.

Rem. Dans ce groupe se révèle surtout l'aspect actif et donc efficace de l'acte d'abnégation; l'idée de renonciation à soi est liée à celle de l'acte de se tourner vers le service d'autrui : dévouement (ex. 13, 14), charité (ex. 12), générosité (ex. 16).
II.− Dans l'expr. faire abnégation de, « faire abstraction de », avec une idée de renoncement volontaire et qui en coûte à celui qui y consent (cf. hist. II B) :

17. Est-ce que la raison universelle considérée dans l'absolu est comparable à la lumière qui remplit l'espace et qui est, soit qu'on la perçoive ou non? La raison individuelle sera comme l'organe ou le sens approprié à cette lumière, et à l'aide duquel chaque homme y participe, et renoncer à sa raison propre ou en faire abnégation, pour ne croire qu'à la raison universelle, c'est précisément mettre un bandeau sur les yeux pour mieux jouir de la lumière.
Maine de Biran, Journal, 1818, p. 184.

18. Ayant à essayer de peindre l'homme des prodiges, non par mes faibles couleurs, mais à l'aide de ses propres paroles, de ses propres gestes, j'ai dû m'attacher surtout à demeurer scrupuleusement vrai, scrupuleusement fidèle, et j'espère qu'après m'avoir lu, on me rendra la justice d'avouer que, pour y parvenir, j'ai fait abnégation de tout système, de toutes opinions, de tous partis, de toutes liaisons; ...
E.-D. de Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 2, 1823, p. 238.
Stylistique − Gén. pris en bonne part, avec une nuance d'admiration; qq. exceptions notables (ex. 9, et peut-être 16).
Prononc. − 1. Forme phon. : [abnegasjɔ̃]. Enq. : /abnegasiõ/. 2. Dér. et composés. − Cf. nier.
Étymol. − Corresp. rom. : ital. abnegazione; cat. abnegació; [roum. abnegacion < fr. abnegation].
1. 1377 « action de s'opposer par négation à 2 éléments contradictoires » terme philos. (Oresme, Livre du ciel et du monde, éd. Menut et Denomy, 51 d. ds Medieval Studies, III, 1941, p. 263 : Or, pousons donques que .c. soit une chose moienne entre .a. et .b., c'est assavoir par abnegacion, et que de celle chose ne soit dit .a. ne .b., quar ce qu'est autre et neutre entre .ii. contraires est moien entre eulz); 2. fin xive « action de renier » (Glos. Aalma no 13032, éd. Roques, Rec. Gén. des Lex. fr. du M.A., p. 6, 26 : abiuracio, -cionis, abjuracion ou abnegacion); xve s. « refus de prestation de foi et de reconnaissance » terme jur. (Chastellain, VI, 363, Kervyn, ds R. Hist. litt. Fr., I : Par abnegation de foy et de recongnoissance la ou il la congnoit appartenir); 3. 1491 « action de renoncer (à la pratique des œuvres serviles) » (La Mer des hystoires I, 6b ds Rom. Forsch. 32, 3 : « Laquelle chose [du repos du septiesme jour] peult estre exposee en cinq manieres. En la premiere negativement, par ainsy qu'il ya abnegation de la part de la creature »).
Empr. au lat. chrét. abnegatio, dep. St Jérome « renoncement, détachement (de soi) » (Lettres, 121, 3 ds TLL s.v., 110, 46 : quae est sui abnegatio?; encore en lat. médiév. : 983/993 Gerhardus August., Vita Udalr. I, 9 ds Mittellat. W. s.v., 33, 2), d'où p. ext., 3, « action de renoncer (à qqc.) »; au sens d'« action de nier, dénégation (opposé à assertio) » dep. Arnobe (Adv. nationes 1, 32 ds TLL s.v., 110, 45), avec spécialisation jur. au sens de « refus » en lat. médiév., 1088, Gebehardus Salisb. Ad. Herm. 31 ds Mittellat. W., 33, 8 : obedientiam abnegate et abnegationem illam juramento ... firmate, d'où 2, et spécialisation philos. au sens 1 en lat. médiév. (Albert le Grand, Politica 4, 7r, p. 366b, 32 sq. ibid., 32, 70 : medium dicitur per compositionem extremorum et non per abnegationem, sicut in grammaticis per abnegationem neutrum genus dicitur).
HIST. − Terme de création sav. (relig., philos.), prend dès son orig. lat. 2 orientations qui se retrouvent en fr. : − « action de nier » sens attesté le 1er en lat. ainsi qu'en fr. et disparu au xviie s. − « action de renoncer à soi-même », subsiste avec des ext.
I.− Sens et accept. disparus av. 1789. − « action de nier, négation », sens concernant différents domaines cités ci-dessous dans l'ordre chronol. de leur apparition : A.− Accept. philos. (log.) (cf. déf. ds étymol. 1); sens très voisin du terme mod. neutralisation. − 1377 (cf. étymol. 1) − xve s., Voc. lat. fr., Genève, Loys Garbin 1487 (ds FEW s.v. negare) − xvie s. : Ainsi ... mettons nous neutre en Medicine, et moyen en philosophie : par participation de l'une et l'aultre extremité : par abnegation de l'une et l'autre extremité. Rabelais, III, 35 (Hug.). B.− Accept. relig. « action de renier, reniement », attestée de la fin du xive s. (cf. étymol. 2) jusqu'au xviie s. (n'apparaît plus ds les dict. de Fur., Trév., Ac.); cf. notamment au xvie s. : S. Pierre ... aiant par trois fois renoncé Jesus-Christ ... auroit esté ... descheu (...) Il falloit que, pour le restablir en sa premiere dignité, il effaceast la tare de ceste triple abnegation. P. de Marnix, Differ. de la Relig. I, II, 3 [1599-1605] (Hug.). − Avec la nuance « abjuration » : Commandement ... à tous autres de ladite religion d'en venir faire abnegation dans six mois. D'Aubigné, Hist. univ. II, V, 21 [av. 1630] (DG). C.− Accept. jur., dérivée de I B, xve s., 1 ex. isolé ds étymol. 2 (cont. féodal).
II.− Hist. de l'unique sens attesté apr. 1789 − A.− « renoncement, détachement de soi » (cf. sém. I), apparaît au xve s. (cf. étymol. 3), dans un cont. relig., mais avec un sens neutre. Passe dans la lang. des xviie et xviiie s. comme terme de dévotion, d'abord dans l'expr. abnégation de soi-même, puis absolument : − xvie s. La justice de Dieu git en abnegation de nous mesmes et obeissance de sa volonté. Calvin, Inst. chrét., 191 (Littré). − xviie s. : Est-il un plus beau sacrifice est-il une abnegation de soi-même et une mortification plus parfaite? Bourdaloue, Pens., t. III, p. 153, [av. 1704] (Littré). La pratique de cette abnégation évangélique en quoi consiste le vrai christianisme et par conséquent le salut, id., ibid., t. I, p. 88. − xviiie s. : abnégation, terme de Dévotion. Renonciation à ses passions, à ses plaisirs, à ses intérêts. L'abnégation de soi-même est nécessaire pour la perfection Chrétienne. Il n'est guère en usage que dans cette phrase, et pour signifier un renoncement de soi-même, et un détachement de tout ce qui n'a point de rapport à Dieu. Fur. 1701. B.− A partir du début du xixe s., p. ext., abnégation signifie non plus globalement « renoncement de soi-même » mais « renoncement à ce qui pour soi est important, voire essentiel (sentiments, biens, etc.) »; dans la loc. faire abnégation de, constr. (et peut-être sens) voisin(s) de faire abstraction de : ... l'assemblée ne voulait ni éloigner le roi du trône, ni faire abnégation de ses défiances passagères quand il s'agissait d'une œuvre durable. Mme de Staël, Considér. Révol. fr., t. 1, 2e part. 1817, p. 293. Ce dernier emploi a disparu au cours du xixe s. au profit de son concurrent. C.− xixe et xxe s. perman. de ces 2 accept. (cf. sém.).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 419. Fréq. rel. litt. : xixe s. : a) 687, b) 666; xxe s. : a) 671, b) 433.
BBG. − Foulq.-St-Jean 1962. − Lal. 1968. − Marcel 1938.

lundi 10 janvier 2011

Vindication , apologie...revendication

L’opposition conceptuelle à la Vindication :
Définition : paroles ou écrits destinés à justifier ou à défendre quelqu’un ou quelque chose. Par exemple : le cas de Junius Booth et consorts... ou de Hitler qui faisaient l'apologie d'anciennes classes et de vertus politiques révolues et qui voulaient changer le monde dans lequel ils vivaient, car ils n'en supportaient pas les concepts. Vint les armes, les valeurs,les couleurs , les idéologies, les réformes politiques,où les sentiments exacerbés.ils voulaient parfois à fort regrêt un monde à leur éthique personnelle, et étaient par obsession persuadés de la véracité et de l'importance de leurs convictions à non-sens et ce à n'importe quel prix , leurs valeurs d'inspirations communautaires,et non vraiement communautaires étaient de ce fait manipulations chaotiques et destructrices . Dotés de folies meurtrières, ils massacrèrent des innocents pour des idéaux despotiques ou liturgique(voir littératurisme). Au présent, nous pouvons associer les vindications à la théorie du chaos. Pour tenter contrôler les masses de population affectée, certaines personnes, organisations et autres charlatans aux thèses farfelues, cachent derrière elles, l'exploitation de la personne elle-même. L'abus de faiblesse, la dépersonnalisation, l'annihilation en tire aussi les pires profits. Ce genre d'épisodes existent , dans la vie de tout les jours, dans l'histoire , et même en médecine. Certains naturopathes bagagistes de la non-sciences perçoivent parfois de l'argent pour des soins quasi inexistant !!! Ces faits épisodiques remettent un nom sur la cruauté, l'injustuce à échelle planétaire,et l'abus. c"est pourquoi nous nous permettons de vous mettre en garde prudente contre l'escrocerie à grande échelle.

Charlatans et autres chamanes intéressés (créationniste, hérétiques et autres dérives sectaires de toutes sortes), on fait de certains de leurs patients des victimes,par exemple, malade gravement du cancer,... certains laissèrent tomber leurs médications parce qu'ils suivaient une idéologie destructrice, je parle ici, du Dr Hamer ou du Dr Toneguzzi,dont le travail ressemblait curieusement aux méthodes employées par les Nazis. Ils Furent Condamnés pour meurtres et escroquerie. Il surtout savoir que derrière un investissement de la personne, de sa santé ou de l'argent peut exister un tel abus.

La Vindication en elle-même :
C'est aussi l'action de justifier quelqu’un ,ou de se justifier soi-même, être recherche de preuves qui servent à justifier. Elle exprime souvent la souffrance et l'injustice
On la retrouve dans les techniques explicatives diverses de la presse, dans le cinéma(forme particulière) et le syndicalisme.
C'est aussi...,l' acte de faire valoir , ou l' état d' être justifié , l'acte de défense ou la justification contre le déni ou la censure, c'est l' apologie des opinions et de la revendication complète.

En poésie, ou en philosophie, cela correspond au non sens,elle exprime la singularité de l'empremier qui est alors la solitude parfaite et qui donne le sens de la pensée. Une libération..., le confin de la métaphysique et de la métempsychose. Proche de l'émotion brute,et de l'apogée kinesthésique. L'artiste peintre en est un grand élogieux, d'ailleurs , ne dit ton pas en poésie "faire ramassis ", c'est justement là où le mot prend tous son sens que se trouve les sentiments exhacerbés, parfois les pires dérivés et leur horreurs.C'est de là que dessins,ou qu'entre-las et entre-chats s'imissent sous les jupes de Faust (grand St patron des Arts), lui même venu du pays de musique des satires et des dieux d’antan.
Maintenant proclamer que l'artiste est un dictateur en puissance est fortement exagéré !!! on dira plutôt qu'il est illuminé ou inspiré. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas croîre en l'apocalypse comme à un châtiment, les lois à l'échelle planétaire sont en principe conçuent pour l' éviter ...maintenant s'il s'agit d'une chute de météorite...il vaut mieux pouvoir y faire face.

Autre chose : En terme de jurisprudence(Droit), à propos de L' Action de "revendiquer".

La revendication d'un terrain par exemple est une action en "réduction ou en réclamation", ce que l'on regarde comme un droit. La revendication de la liberté, des droits politiques...
Une revendication pourra être exercée par les héritiers contre les tiers détenteurs des immeubles faisant partie des donations et aliénés par les donataires. [Code Napoléonien].

L'hypoxie...

CRISE DE PANIQUE : UNE HYPOXIE PASSAGÈRE !!!!

La crise de panique est une fausse alarme. Le corps réagit de façon exagérée, comme s'il y avait danger. Cette réaction de panique disproportionnée entraîne de nombreux symptômes à dominantes respiratoires et tensionnelles.

La panique est une mobilisation du corps pour faire face à un danger. Mais quand elle survient en l'absence de toute agression réelle, on parle de trouble panique. Cette réponse inadaptée provoque une hyperventilation, une accélération de la respiration, et se traduit par de nombreux symptômes : · transpiration, · tremblements ou secousses musculaires, sensations de "souffle coupé" ou impression d'étouffement, · sensation d'étranglement, · douleur ou malaise thoracique, · palpitations, · nausée ou gêne abdominale, · sensation de vertige, d'instabilité, de tête vide ou impression d'évanouissement, · sentiments d'irréalité, dépersonnalisation, · peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou, peur de mourir, · sensations d'engourdissement ou de picotements, · frissons ou bouffées de chaleur, · boule dans la gorge, gorge sèche, · douleurs musculaires, jambes molles, · difficulté de concentration, désorientation, confusion… Classiquement, le trouble panique est considéré à partir de trois crises sur une période de trois semaines. Chaque épisode ne dure généralement que quelques minutes, même si, pour la victime, le temps paraît beaucoup plus long, et dans de rares cas une dizaine de minutes. Entre 2 et 5% de la population en sont atteints. Les crises de panique surviennent souvent de façon imprévisible. Elles plongent alors les patients dans la crainte permanente de voir survenir une nouvelle crise. En réponse à cette peur panique, les victimes développent une anxiété intense et des phobies vis-à-vis de lieux ou de situations où se sont déjà produites des crises (supermarché, avion…). Ces personnes adoptent alors un comportement d'évitement. En l'absence de traitement, le trouble panique tend à progresser. Une prise en charge efficace repose sur les thérapies comportementales et cognitives. Au cours de cette thérapie, les patients apprennent à se relaxer et à contrôler leur respiration dès les premiers symptômes annonciateurs de la crise. Au bout de quelques séances, les crises s'espacent et deviennent moins intenses. Puis elles disparaissent. Le cercle vicieux situation anxiogène/crise de panique est rompu grâce au nouveau comportement du patient. A ne pas confondre !

La tétanie

la spasmophilie est très répandue. Elle se soigne habituellement par des compléments de type magnésium, calcium, vitamines… Pourtant, la plupart des psychiatres affirment que la spasmophilie n'existe pas. La spasmophilie se présente sous forme de crises comportant des signes très divers ...
Comment se manifeste-t-elle ?
Mais pourquoi donc vouloir débaptiser la spasmophilie en crise d'angoisse aiguë ? Pourquoi ne pas lui garder son nom ?
Comment se manifeste-t-elle ?

Fourmillements, engourdissements des extrémités, crampes, contractions musculaires, maux de tête, boule dans la gorge, sensation d'oppression, vertiges, nervosité, anxiété, sensation de fatigue intense, hyperventilation, tremblements, sueurs sont les symptômes habituels. Dès lors que des personnes se plaignent de ces signes très désagréables, pourquoi les psychiatres ne croient-ils pas à cette maladie ? C'est essentiellement que la description de la spasmophilie, correspond aux signes classiques des principales manifestations physiques d'anxiété. Et la crise de tétanie, manifestation la plus connue et la plus spectaculaire de la spasmophilie correspond aux symptômes de la crise de panique ou crise d'angoisse aiguë. En voici les signes tels qu'ils sont décrits dans le DSM4, dictionnaire des maladies psychiatriques : palpitations, tachycardie (coeur qui bat très vite), transpiration, tremblements ou secousses musculaires, sensation de souffle coupé ou impression d'étouffement, douleur ou inconfort thoracique, sensation d'étranglement, douleur ou gêne gastrique, nausée ou gêne abdominale, sensation de vertige, d'instabilité, de tête vide ou d'impression d'évanouissement, déréalisation (sentiment d'irréalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi), peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou, peur de mourir, paresthésies (sensations d'engourdissement ou de picotements), frissons, bouffées de chaleur… On peut constater que ces deux tableaux se ressemblent énormément ! De plus, aucun traitement de la spasmophilie n'a fait la preuve d'une quelconque efficacité lors d'études très rigoureuses. Il n'existe donc pas de traitement spécifique d'un trouble physique objectif.

Mais pourquoi donc vouloir débaptiser la spasmophilie en crise d'angoisse aiguë ? Pourquoi ne pas lui garder son nom ?

Le problème est de laisser croire aux personnes qui sont victimes de spasmophilie qu'il s'agit d'une maladie uniquement physique. Elles peuvent alors penser trouver une solution de traitement par divers compléments alimentaires. Cela n'est sans doute pas dangereux, mais cela les empêche de trouver une vraie réponse à leur maladie. Car le véritable traitement est celui des crises d'angoisse. Si la crise est très forte, un médicament anxiolytique peut la faire cesser, mais à long terme, la méthode à privilégier est une psychothérapie comportementale qui, elle, permettra de prévenir les crises. Il s'agit entre autres d'apprendre à faire diminuer l'anxiété par des méthodes de relaxation. Il serait dommage de ne pas bénéficier de ces thérapies comportementales simplement parce que l'on n'ose pas parler franchement de troubles anxieux.il existe peut-être une cause d'hyper réactivité anxieuse chez les personnes étiquetées spasmophiles. Il leur faut donc apprendre à vivre avec cette hyper réactivité en empêchant cette anxiété de monter trop haut. C'est en ce domaine qu'un psychiatre formé aux thérapies comportementales et cognitives peut les aider.

Publications du guide social.be

Aphasie

Pour bien comprendre l'aphasie, on doit connaître la structure du cerveau humain. Ce dernier divisé en deux parties, l'hémisphère dominant et l'hémisphère mineur. C'est dans l'hémisphère dominant que se situe le centre du langage, responsable de l'expression et de la compréhension du langage. L'hémisphère mineur est le siège des fonctions de perception et d'orientation dans l'espace. Et, dans chacun des hémisphères, se trouvent la vision, la sensibilité et la motricité.

ComprendreCausesConseils pratiquesQuand consulterExamensTraitement

L'aphasie est un signe neurologique dû à un trouble de l'hémisphère dominant. Selon le type d'aphasie, le problème peut être de trouver les mots, de comprendre les mots, ou les deux. Ainsi, l'aphasique est incapable de comprendre ce qu'on lui dit ou de trouver les mots nécessaires pour terminer ses phrases. Il peut également éprouver certaines difficultés à lire et à écrire.

L'aphasie de Broca (ou aphasie motrice) :

excellente compréhension du langage ;
atteinte de l'expression ;
difficulté ou incapacité à trouver les mots justes ;
troncation des phrases (exemple : "Je suis allé à l'hôpital" deviendra "Allé hôpital").


L'aphasie de Wernicke (ou aphasie sensorielle) :

atteinte de la compréhension ;
facilité d'expression ;
production de longues phrases sans signification ;
ajout de mots inappropriés (exemple "Le chien mange du papier j'irai demain") ;
substitution d'un mot à un autre ou d'une syllabe à une autre, phénomène appelé "paraphasie".

L'aphasie globale :
atteinte à la fois de l'expression et de la compréhension.

http://psychologie-m-fouchey.psyblogs.net/?post/389-Les-aphasies-progressives

Anorexie mentale

On soupçonne une anorexie mentale lorsque quatre facteurs sont réunis : adolescence, anorexie (ou conduite alimentaire restrictive), amaigrissement, aménorrhée (ou absence des règles). Les quatre grands "A". L'anorexie mentale est un trouble de la conduite alimentaire qui se rencontre le plus souvent chez les adolescentes de 14 à 17 ans - on compte seulement 5 % des cas chez les garçons. L'anorexie peut également survenir chez les adultes, tout comme chez les jeunes prépubères, âgées de 10 à 12 ans.


On distingue 4 grandes phases dans l'anorexie mentale :

- Contrôle excessif de l'alimentation
- Désir de perdre du poids, même si celui-ci est inférieur à la normale.
Atteinte du poids corporel minimal qui coïncide, dans la plupart des cas, avec la première visite médicale souvent imposée par la famille. Pendant cette phase, le comportement alimentaire varie et le poids fluctue sans jamais revenir à la normale.

- Épisodes de fringales alimentaires suivis d'une reprise de poids. Cette perte du contrôle alimentaire est souvent accompagnée d'une très grande souffrance et ressentie comme un constat d'échec.
- Retour à un poids à peu près normal et préoccupation de l'anorexique davantage centrée sur sa vie affective et amoureuse ainsi que sur son orientation professionnelle.
Les manifestations de l'anorexie mentale se présentent comme suit :

Intérêt soudain et exagéré pour une saine alimentation , autant en ce qui concerne le choix des aliments que leur préparation.
Restriction alimentaire délibérée.
Prise de contrôle de la cuisine : surveillance de la préparation des repas et de l'alimentation des autres membres de la famille.
Amaigrissement : la perte de poids peut atteindre jusqu'à 25 % ou 30 % du poids corporel.
Aménorrhée chez les femmes pubères : la diminution importante du gras corporel s'accompagne d'une régression hormonale vers un stade prépubère, ce qui entraîne la disparition des règles.
Dépense énergétique exagérée : toujours en mouvement, l'anorexique dépense souvent beaucoup d'énergie en faisant de l'exercice physique tout en ne consommant pas suffisamment d'aliments.
Ralentissement des battements cardiaques (bradycardie), diminution de la tension artérielle (hypotension), sécheresse de la peau, sensation d'avoir toujours froid (hypothermie), constipation et isolement social.
Négation de la maladie : ce contrôle excessif sur l'alimentation ainsi que la maigreur qui en résulte procurent un immense plaisir et une très grande satisfaction à l'anorexique, qui a tendance à nier sa maladie.Anorexie mentale

On soupçonne une anorexie mentale lorsque quatre facteurs sont réunis : adolescence, anorexie (ou conduite alimentaire restrictive), amaigrissement, aménorrhée (ou absence des règles). Les quatre grands "A". L'anorexie mentale est un trouble de la conduite alimentaire qui se rencontre le plus souvent chez les adolescentes de 14 à 17 ans - on compte seulement 5 % des cas chez les garçons. L'anorexie peut également survenir chez les adultes, tout comme chez les jeunes prépubères, âgées de 10 à 12 ans.

L'anorexie a de nombreuses causes, dont encore de nombreuses causes inconnues :

L'anorexie due aux facteurs biologiques, familiaux ou psychosociaux : ils peuvent prédisposer à la maladie ou servir d'éléments déclencheurs.
L'anorexie due à une vulnérabilité psychologique particulière.
L'anorexie suite à une élément déclencheur. Ce peut être une taquinerie anodine concernant une partie du corps de l'adolescente ou une remarque sur l'importance d'une saine alimentation.
L'anorexie, la conséquence d'une image de minceur privilégiée par la société. Dans les dernières décennies, le nombre de personnes souffrant d'anorexie a augmenté de façon importante.
lorsque quatre facteurs sont réunis : adolescence, anorexie (ou conduite alimentaire restrictive), amaigrissement, aménorrhée (ou absence des règles). Les quatre grands "A". L'anorexie mentale est un trouble de la conduite alimentaire qui se rencontre le plus souvent chez les adolescentes de 14 à 17 ans - on compte seulement 5 % des cas chez les garçons. L'anorexie peut également survenir chez les adultes, tout comme chez les jeunes prépubères, âgées de 10 à 12 ans.

ComprendreCausesConseils pratiquesQuand consulterExamensTraitement

Apprendre à s'alimenter normalement. Vous n'avez pas besoin de compter tout ce que vous mangez, ni tout ce que vous dépensez comme énergie pour être en bonne santé. De plus, il est important de ne pas étiqueter les aliments comme bons ou mauvais. Mangez de tout, goûtez à tout.
Laisser le contrôle de la cuisine à d'autres. Si vous êtes adolescente, laissez vos parents reprendre le contrôle de la cuisine, préparer les repas et vous servir des portions normales.
Développer une estime de soi qui n'est pas basée uniquement sur l'apparence. Misez sur vos qualités personnelles, votre style original.
S'armer de patience. Votre comportement alimentaire ne peut changer du jour au lendemain mais plutôt par étapes successives. Il prendra autant de temps à s'améliorer - des semaines, des mois et parfois des années - qu'il en a pris à se détériorer.
Ne pas s'engager dans des activités physiques épuisantes. Évitez de faire de l'exercice de façon compulsive, surtout si votre poids est inférieur à la normale.
Se fixer des objectifs réalisables. Prenez le temps qu'il faut pour améliorer votre comportement alimentaire.
Maintenir, en tant que parents, un climat familial encourageant la communication. Un milieu affaibli par la culpabilité ne peut que conforter l'anorexique dans le maintien de son contrôle maladif.
http://www.aqps.qc.ca/public/publications/bulletin/14/14-1-01.html

mercredi 5 janvier 2011

La théorie du chaos et complexité

Les fondements d'une nouvelle psychologie ?
Paru dans Psychologie Québec, novembre1998

Au mois d'août 1998 se tenait à Boston le 8 ème congrès pour l'application des nouvelles sciences de la complexité en psychologie. Ce congrès international organisé par la Society for Chaos Theory in psychology and Lifes Sciences regroupait plus d'une centaine d'intervenants (psychologues, psychiatres, mathématiciens, physiciens) provenant de différents pays qui présentaient leurs recherches et leurs théories concernant l'application des nouvelles sciences de la complexité.
Depuis la parution du livre Chaos: making new science de Gleick en 1987, cette science est en voie de former un nouveau paradigme qui influence déjà plusieurs secteurs de la science traditionnelle. Comme le mentionne Gleick (1987, p.282): "Avant 1986, aucun livre de physiologie ne contenait le mot fractal, en 1996 je pense que l'on ne trouvera pas un livre de physiologie qui ne contiendra pas ce mot". Cette nouvelle science appelée communément science de la complexité ou science du chaos a vu le jours dans les années soixante et s'est développée notamment grâce à la puissance de calcul des nouveaux ordinateurs. Elle regroupe actuellement plusieurs courants qui partagent notamment le fait de reconnaître le rôle du chaos dans la genèse de la complexité. Trois tendances majeures s'appliquent a ces théories soient: l'étude des systèmes dynamiques et chaotiques, dont par exemple la modélisation des systèmes complexes comme la météo ou l'économie, la deuxième s'intéresse à l'auto-organisation des systèmes à laquelle on peut inclure les structures dissipatives du prix Nobel de chimie Prigogine et finalement la géométrie fractale qui se caractérise par son invariance d'échelle, c'est-à-dire le fait de retrouver la totalité dans la partie peut importe à quel niveau on observe la structure. Malgré tous ces développements, il existe une confusion autour du terme "complexité". Selon John Horgan (1995, p.106) on retrouve plus de 31 définitions différentes de la complexité. Cependant, la plupart s'entende sur le fait que la complexité peut émerger d'un état chaotique et surtout qu'elle peut émerger à partir d'interactions simples. La même difficulté s'applique au terme "chaos" depuis sa dénomination par Yorke en 1975. La meilleure définition de la science du chaos pour le champ de la psychologie est à mon avis est celle de Bütz (1996, p.24) "Chaos theory, as an unbrella term, describes a holistic process of adaptative transformation, where, over time, small instabilities may result in complex behavior, that may eventualy appear random and experienced as chaos by those accustomed to linear science.". Cette science s'applique donc à décrire comment les petites variations génèrent, avec le passage du temps, le chaos qui peut conduire à ce niveau supérieur de complexité.

La caractéristique fondamentale de ses systèmes complexes ( l'humain, la bourse, la météo), l' extrême dépendance aux conditions initiales, nous avons tous, en effet,entendu parler de l' effet papillon. Qui émet l'idée que plus un système devient plus complexe,si les parties sont reliées mais moins la causalité devient proportionnelle : loi de l'effet. Ainsi, dans l'exemple de la prédiction météorologique par exemple, si un détail aussi minime qu'un battement d'aile de papillon est négligé, nos prédictions deviennent chaotiques après un certains temps car ce petit détail peut conduire à une tempête lorsqu'il est plongé dans une courbe de rétroaction. Cette dépendance aux conditions initiales explique que l'on ne peut pas prédire la météo après deux jours, ce que l'on peut prédire c'est l'apparition d'une comète plusieurs siècles avant son apparition. Ce chaos cependant suivrait des schèmes d'ordre donnés. C'est avec l'avènement de la géométrie fractale, dont particulièrement les attracteurs fractals, que l'on a pu dégager et délimiter ces schèmes d'ordres à travers le chaos et d'en modéliser des comportements. La psychologie s'est souvent inspirée des sciences objectives de son époque pour créer ses modèles, prenons par exemple Erickson, Freud, Jung, il est donc normal qu'avec l'avènement de cette nouvelle science, des modèles théoriques et pratiques se développent. Généralement deux grands champs d'application sont associés à ce nouveau groupe de théories pour la psychologie soient: 1. Les mathématiques du chaos, la psychologie cognitive et la psychophysiologie.Les mathématiques du chaos sont utilisées de plus en plus pour le traitement des données de recherches de façon non linéaire. De nouveaux outils mathématiques comme les times series analysis, les attracteurs fractals par exemple sont utilisés de plus en plus pour rendre compte de la complexité des phénomènes observés et mesurés en sciences humaines. Le congrès développreait une section consacrée à ce thème. Pour ce qui est des applications au niveau de la psychologie cognitive, des auteurs comme Stuart Kaufman du Santa Fe Institute et Chris Langton, figure importante de l'intelligence artificielle, développent des modèles dont par exemple les structure coopératives, les automates cellulaires qui pourait aider à comprendre l'organisation en réseau, les réseaux de neurones et ainsi mieux comprendre les corrélations entre les comportements individuels et comportements collectifs d'un système. Ces modèles permettent aussi de voir comment l'ordre émerge du chaos et/ou lorsque les systèmes arrivent à se maintenir à ces frontières chaotiques.En psychophysiologie, on observe des dynamiques chaotiques dans les bulbes olfactifs (Freeman dans, Masterpasqua et Perna, 1997, p.16), qui indiquent que le chaos constitue une caractéristique essentielle de l'activité neuronale collective dans tous les processus de perception.
On peut comprend aussi inclure le rôle du chaos interne dans le fonctionnement du cœur par exemple (Butz, 1997, p. 74). Suite à ces découvertes, on a pu modifier par exemple les ondes d'impulsion dans les systèmes artificielles de stimulation cardiaque . Le chaos fournirait ainsi un modèle de souplesse selon les auteurs. Le congrès offrirait ses exposés dans ces secteurs de recherche. Le deuxième grand champs d'application est la création de nouvelles métaphores pour la psychologie théorique et la psychothérapie.Dans l'application pratique et métaphorique de la théorie du chaos en psychologie, le congrès présentait par exemple un panel sur la créativité qui émerge des attaques de paniques(hypoxie), les dynamiques archétypiques de Jung étaient aussi associées aux dynamiques des attracteurs en théorie du chaos,on y a retrouvé un panel intéressant sur une relecture du doublebind de Gregory Bateson et des concepts de dynamiques non-linéaires.(théorie) Dans le prolongement de se secteur, se tenait aussi un atelier d'une journée sur l'intégration directe pour le champs clinique en psychothérapie très intéressant. Michael Bütz, le présentateur et auteur de plusieurs articles et récemment de deux excellents livres est actuellement l'un des plus créatif dans ce domaine. Dans l'atelier, l'auteur démontrait le fait de considérer le chaos comme un état à tolérer et non à fuir si le système psychique pouvait le permettre. L'auteur faisait aussi la différence entre changement et transformation,car la personnalité humaine se transforme,mais ne se change pas comme le veut la tradition populaire mécanique. Il était fait mention aussi du rôle de la rétroaction positive et négative(feedbacks) qui développe ou rigidifie le système. Ainsi, la répétition du mécanisme apparemment simple d'évitement par exemple, avec le passage du temps, comme lors de l'effet papillon peut faire monter une anxiété, un chaos psychologique qui inhibe l'adaptation. Juste assez de chaos, génère la complexité, trop de chaos paralyse le système. La complexité et la créativité émerge donc aux frontières du chaos. Ceci nous questionne sur certains cas d'abus de médication qui priverait l'individu de son chaos créateur.Comme pour l'artiste par exemple... (Voir à ce sujet l'article de Bütz sur la Psychopharmacologie). Ainsi, tolérer le chaos dans ses limites raisonnables, se maintenir dedans, affronter ses peurs par exemple aurait de meilleures chance de transformer le chaos en complexité et une meilleure adaptation serait possible, ce que tout behavioriste connait depuis longtemps. Il démontrerait aussi comment les attracteurs permettent de mieux comprendre les dynamiques des complexes psychiques dans le champs psychanalytique par exemple. (Pour en savoir plus sur le rôle des attracteurs en lien avec les complexes, voir l'article que j'ai écrit dans la revue Frontière à l'hiver 1998.)Mais le plus intéressant était de considérer la flèche du temps et de voir comment se situe l'individu dans son développement sur celle-ci. Le désir peut se mouvoir dans le temps, mais le système existe toujours dans le présent, avec les traces mnésiques de ses transformations irréversibles dont parle Prigogine. En identifiant où est le désir, où est investie l'énergie psychique, on peut intervenir plus efficacement.Cerner la pathologie en est le but. Dans l'anxiété, l'énergie disponible est tournée vers le futur, l'anxiété sera liée au fait de ne pas pouvoir prédire ce qui va arriver suite et face à un événement nouveau. Dans la dépression, l'énergie est dirigée vers le passé et le système est bloqué.Pour ceux qui aimerait poursuivre leurs recherches dans ce domaine, l'APA publiait à l’automne 1997 un excellent livre intitulé : " The psychological meaning of chaos : Translating Theory Into Practice ". Il existe aussi quelques revues spécialisées dans le domaine dont la plus connu: "Nonlinear Dynamics, psychology and the Life Science". On retrouve aussi des éléments utiles de ces théories dans la mesure de la personnalité (Voir le numéro spécial de psychological assessment, 1995, Vol 7 sur la théorie du chas dans la mesure).Ce champs de recherche est à mon avis très prometteur pour toute la science traditionnelle. La psychologie, qui selon certain, plafonne actuellement sur le plan théorique, pourrait bénéficier grandement de ce nouveau paradigme. La plupart des publications en psychologie de ce courant se situent après 1995. Il semble donc que ce nouveau champs risque de se développer dans toutes les sphères de la psychologie d'ici quelques années. Ce paradigme offre la possibilité d'intégrer plusieurs approches en unifiant les théories. Il questionne le rôle de la pathologie, relativise la normalité et nous invite à nous rapprocher de la nature sous ses formes les plus brutes. Comme la si bien illustré Michael Crichton dans le film Jurassic Park, la nature trouve toujours son chemin, même si son chemin est parfois, bien malgré nous est chaotique…Allez savoir ce que nous réserve l'avenir ? Cela étant dit, cela peut devenir une représentation morbide et singulière de la philosophie générale planétaire...

Références Butz, M.R (1994) Psychopharmacology: Psychology's Jurassic Park ? Psychotherapy, 31, 692-699Butz, M.R, Chamberlain, L., & McCown, W.G (1996) Strange attractors, chaos, complexity and the art of family therapy, New York, Wiley.Butz (1997) Chaos and complexity: Implication for psychological theory and practice, New York, WileyGleick (1987) Chaos Making a new science, New York, Viking PenguinHaynes S.N (1995) Introduction to the special section on chaos theory and psychological assessment. Psychological Assessment, 7, 3-4.Horgan (1995) From complexity to perplexity. Scientific American, 272 (6), 104-109Masterpasqua et Perna, (1997) " The psychological meaning of chaos : Translating Theory Into Practice, American Psychological Association, Washington Vézina J.F (1996) Du complexe personnel aux complexes collectifs: Une relecture métaphorique de Jung à partir de la théorie du chaos. Essai, Université Laval, Québec.

Vézina, J.F (1998) Trauma et chaos psychologique: Des incontournables à relier, Frontière, Vol 10, 3, Montréal

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