mercredi 28 juillet 2010

Qu'est ce que la cyberdépendance ? A quoi peut-elle servir ?


Comme tout autre forme de dépendance, la cyberdépendance se manifeste par le besoin dévorant et incontrôlable d’utiliser de manière distordue, tous moyens de communication offerts par internet. ( Souvent lié à l'appartenance...)


D’après Jean-Charles Nayebi , chercheur et docteur en psychologie, toute personne atteint par cette addiction "est dans la recherche constante de connexion au réseau informatique afin d'y établir une communication, d'y trouver une information, du sexe par exemple.

 ou du jeu virtuel. Elle éprouve une anxiété désorganisatrice si elle ne peut se connecter, et sa vie personnelle et sociale s'organise autour de la connexion. A l'image d'une toxicodépendance, le cyberdépendant est un émotif,il se manifeste un phénomène de manque légèrement différent et peut même recourir au mensonge pour réduire l'importance de son addiction",l'attachement prend une grande importance.

Dans le cas précis des jeux vidéos en ligne, pour les joueurs compulsifs où l’emprise du jeu qui, en plus d’occuper une partie sans cesse croissante de son temps, en accapare aussi l’esprit, devient de plus en plus axé sur le jeu et en finit par oublier tout le reste ou pire vous voilà en train de jouer beaucoup d'argent au casino. La cyberdépendance obéit à la même logique. L’obsession pour l’Internet finit par clouer les "Nolifes" au clavier pendant des heures et les éloignent sournoisement de la réalité.

En opposition à ces idées :

Quelle est donc la réalité de nos malades s'il s'agit de leur vie volée et de la souffance réelle qui accompagne les prises de drogues. Oui, il y a la violence, il y a les travers existents mais ne sont-ils pas liés

à notre société si dure et qui nous demande une maturité dès le berceau? Un manque affectif, une crise familiale ou une enfance malheureuse ne peut pas être liées qu'à des conséquences négatives comme lorsqu'il s'agit de noyer son chagrin dans des substances nocives pour la santé.


On connait le côté négatif  et dangereux des addictions virtuelles, c'est indéniable.
http://www.actioninnocence.org/suisse/Fichiers/ModeleContenu/214/Fichiers/D%C3%A9pendance%20Internet.pdf

Et l'argent et le sexe n'ont jamais fait bon ménage surtout lorsque ces besoins addictifs devenus frénétiques se font ressentir.(Toc) .L'anxiété peut être normale mais elle ne devient une maladie que lorsqu'elle se répète très souvent ou de façon assez intense pour être mal supportée et perturber la vie quotidienne.

Elle va être favorisée par les stimulants (café, thé), l'inactivité, l'isolement, la solitude, la maladie.
Lors d'intoxication et dépendance grave, un lieu fermé, le centre de cure doit être privilégier car le toxicomane utilisera volontiers n'importe quoi pour se calmer d'ailleurs  la drogue la plus utilisée est l'alcool avec ses risques de toxicité que cela implique.
Le sentiment d'insécurité n'a aucun rapport avec la sécurité réelle.

Et bien sûr ne peut pas faire ce que l'on veut par chantage , défience ou rancune. C'est en partenaire que les soins doivent être prodigués!

L'informatisation récente des familles devient un secteur d'exploration très intéressant du point de vue de la recherche,la méthode consiste déterminer si une toxicomanie peut-être amenée à guérison ou amoindrie.

Une assuétude ou une dépendance, peut-elle,  être mieux traitée si le sujet est en addiction informatique positive.

Je m'exprime. Un environnement affectif satisfaisant ou suivit psychologique en institution restant rigoureux et contrôlé activement, à conditions préalables. Bénéficiant de l'addiction l'individu se voit  entraîné par une capture

des sens  et conditionné favorablement. Le choix des logiciels programmes adaptés devient alors d'une importance capitale car les risques d'   ADDICTIONS NEGATIVES   existe bel et bien , le patient ne devient plus capable

 de suivre des horaires normaux, peut parfois présenter des troubles procrastinatiques(hygiène),parfois jusqu'a l'aboulie.
Et enfin,  il s'agit aussi de déterminer  un traitement médicamenteux est nécessaire afin de prodiguer des soins psychiatriques ou non (  paliers médicamenteux)et/ou phythothérapeutique. Il ne faut pas croire que les familles ne souffre pas , le dialogue est important ou une canalisation affective ou exutoire n'est pas à négliger au contraire les échanges psycho-socio-affectifs sont primordiaux et là encore l'ordinateur joue un grand rôle et les protections maximales obligatoires.


Autre chose,le déni qui exprime la peur de souffrir, ou un raz le bol des produits en général n'est pas une aide favorable c'est le pire ennemi des dépendances  générales l'addiction n'y coupe pas, même l'addiction  positive.L'addiction négative (les jeux d'argent par exemple) s'attaquent eux aussi à l'amour propre, tout cela rends la chose difficile à vivre . Malgré tout ça, elle possède le côté ludique pour garder à l'esprit quelques obligations parentales. La réminiscence est soit difficile mais probable...,l'important est de donner un encrage   à la motivation.

Bien sûr, la surveillance est de tout instant ( apports alimentaires, vitamines , liens sociaux , contrôle avec des renforcements positifs capitaux (intra-télépodes et extra-télépodes avec accords). Visites à riques pas tolérées et un accompagnement est requis pour toute promenade extérieure . L' ergothérapie pour le côté sensoriel tactile et psychomoteur nécessaire dans les hôpitaux classiques sera aussi moins nécessaire sauf pour la famille car l'ordinateur permet des séquences de jeux, les influences environnementales de ceux -ci restent permises et négociables avec les parents en fonctions des valeurs morales de chacun. La maturité du patient est bien-sûr requise car la mauvaise foi, le mensonge, ne peu laisser place qu'à la suspicion.   La totale clarté est demandée. Le pire comme le meilleur, la crainte, le non respect peut naitre entre les deux côtés de l'échange et rompre cette relation nécessaire entre le thérapeute et le patient.

 Bref, il est une nécessité de redonner un cocon à ces gens et de l'espoir urgent aux personnes qui souffre de symptômes de manques. Les ressources personnelles du patient sont mobilisables pour se former à l'avenir et aux projets de vie. L'informatisation peuvent être mise en place pour une certaine stabilité familiale , l'emploi peut être travaillé,  étudié, et même acquis ( la remise à niveau intellectuelle en fonction des goûts aptitudes et affinités  propres). L'internet et les logiciels peuvent être un lieu de prédilection à l'occupation.La prise en compte de la variable émotionnelle reste au centre des débats thérapeutiques.
Il n'y a pas que des risques ou des jeux d'argent , des films pour obsédés et pornophiles en tout genre existent mais une aide non négigeable à l'amélioration du bien-être et de la santé aussi.


Petits inconvénients risibles : " Un vrai geek" est rouspéteur, ne dort jamais ou pas beaucoup vous connaissez maintenant la cause de ses petites dépressions passagères dues au manque de sommeil , est parfois bruyant sauf quand il met son casque . Il se désociabilise un peu, Attention aux adolescents : obligations de sortir voir leurs pairs (semblables) et évitez l'isolement,en générale l'addiction passe à la fin de la puberté. Enfin...! Ha! Oui, j'oubliais, est très tenace dans son addiction elle le positive par l'occupation , un peu râleur parfois (normal), il est libre de choisir ses jeux d'occupations, ses Forums et sites liés la communication reste inter-communautaire au laboratoire. Méthode plus rapide quand on pense que peu s'en sorte vraiment... ou ont des brouilles  familiales courantes et souvent violentes, parfois allant même jusqu'au rejet. Rassurer vous le geek  rit tout seul et fait des commentaires à tort et à travers, lache des gros mots sur ses personnages ,mais , il ne pense plus à rien d'autre qu'à la machine et à son'' petit café'', du moins si il en boit et est ravi de l'heure du souper.

 Ses jeux Arcade ou PC sont amusants enrichissants, enthousiastes instructifs , encourageants et même bien pour les enfants,(ps : attention à prendre le temps de communiquer et aux horaires), l'individu devient le maître de son univers et oublie de faire la pair et connivance avec le déni "collectif" du j'en ai rien à ......Rien n'est facile, me direz-vous, c'est vrai!Surtout quand on va à l'encontre des leaders d'opinions mais les grandes fédérations et organisations humanitaires ont aussi de grandes visions dogmatiques. L'économie des marchés restant enclines à la concurrence, il reste obligatoirement cette part de réflexions à avoir!

 Il ne reste au finish que  peu de domages à autrui , une légère compulsivité à la souris toujours bien intéressée un peu hypertensif , le geek , un bon dodo , pourquoi pas un soin phytothérapique ou aromathérapique , et le voilà pari pour d'autres galaxies  et ça ... c'est bon pour la décroche ! Un bon moral, une réussite,une fierté et le voilà gratifié,il suffit de peu de chose et de quelques oki, doki,et le voilà ravi...

Alors que faut-il choisir, Le AA qui encourage un certain esprit lié à la confortation de moeurs dites usuelles qui garde les sujet dans des ambiances similaires de dépendances et d'échecs , de centres  médecine proches ou moins proches ou l'habitude lascive de cet échec devient souvent routine, entre les partenaires pour cause de manque de construction sociale par rapport aux vrais goûts pairs qui ont partie essentielle et première de nos apprentissages et de nos cultures propres. Alors ,familiarisons l'informatisation( ordination) aux petits moyens l'informatisation,les soins,les interactions prudentes, la surveillance et le côté bénéfiques de l'addiction positive et laissons dont nos malades apprendre...

En matière de loi,la dépersonnalisation qu’occasionne les addictions négatives et l'anxiété reste au coeur des débats psychiatriques et politiques,une première loi est en passe d'être votée. contre ce que peut occasionner la dépersonnalisation l'abus hors cadre de soins de l'addiction, les études de ces troubles du comportements liés sont en cour, Le soin par addiction n'est pas encore à présenter à tout le monde. De plus un chercheur de UCLA estime qu’être exposé quotidiennement aux ordinateurs, à Internet, et Smartphones altère la façon dont notre cerveau fonctionne. heureusement des progrès rapide en matière de protections on été réalisés.

La Théorie en cour du Dr. Gary Small :
Il estime que lorsqu’un cerveau passe plus de temps à exécuter des tâches portant sur les technologies d’aujourd’hui donne moins de temps à interagir avec des personnes réel (MSN ne compte pas), que le cerveau perd certaines capacités sociales fondamentales, comme la possibilité de lire les messages envoyés par le visage d’une personne avec qui on peut avoir une conversation(les facs).

Cela suggèrerait, selon le psychiatre universitaire, que les circuits cérébraux associés à cette capacité s'affaiblissent. Ces difficultés à communiquer et comprendre les messages non verbaux, ce qui peut dans des cas extrêmes, engendrer une forte isolation sociale du sujet.

Sceptique à propos du côté bénéfique et en opposition , le Dr. Small avoue qu’il n’a pas encore toutes les preuves pour affirmer scientifiquement que les circuits cérébraux sont altérés par un excès ou un manque de technologie (a contrario, si trop de technologie affaiblit des circuits sociaux ~ trop peu de technologie,affaiblirait les circuits permettant la manipulation des nouvelles technologies).Le chemin est déjà tracé.L'ordination et l'informatisation sera toujours en ETUDE D’AMÉLIORATION.

Question à laquelle il faut répondre :
L’ordinateur altère-t-il réellement la manière dont notre cerveau fonctionne ?

Certains sont sceptiques, Robert Kurzban un psychologue de l’Université de Pennsylvanie.Dit qu'il manque encore des données scientifiques pour prouver que les connexions neurologiques changent au fur et à mesure que l’on passe de plus en plus de temps sur Internet.Autre chose de très important : éviter si vous êtes épileptiques !!!!!!
Et n'oublier pas de vous reposer beaucoup, l'accumulation de la fatigue n'est pas bonne pour un bon moral.

Est-ce que cela est le résultat d’une réorganisation des connexions cérébrales ?
Est-ce due à la fatigue intellectuelle ergothérapique ?
Sont-elles momentanées ou persistantes?
l'amélioration des machines est au centre de ces discutions car l'exposition à la " luminosité"
Y'est pour quelque chose?
Rôles significatifs dans beaucoup de ces comportements inattendus et qui remettent en question le concept de l'ordination en elle-même qui est d'aider la population en difficulté et les handicapés!!
Pubication de l'institution Wallonne de la santé mentale :
http://www.iwsm.be/pdf_dir/UPTIC.pdf

Cela reste encore en étude pour certains particuliers mal renseigner sur les addictions et démontrable pour la médecine !!! LA PRÉVENTION EST OBLIGATOIRE
Cyberdélinquance et discutions polytiques en matière de Droit , fraude et Criminalité liées à l'informatique.Alors attention à ne pas vous prendre pour une psychologithèque (et pour les étudiants, bonne chance et pas de PLAGIA si possible, autorisations si il y a lieu et références
obligatoires

http://www.droit-technologie.org/upload/dossier/doc/29-1.pdf
http://www.coe.int/t/dghl/cooperation/economiccrime/cybercrime/cy-activity-interface-2010/presentations/Ws%203/Loi%20Senegal_workshop%203_fr.pdf



http://www.icrc.org/web/fre/sitefre0.nsf/html/belgium-news-191010
RIGOLADE :
http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fcristgaming.com%2Fpirate.swf&h=5bf67
 Mémoire Junius Astrid juillet 2010

Evolution et prévision des coûts de soins de santé ! Accidents du travail .

894.346    1.776.451    3.196.221      

2009             2010            2011

ABERRANT, DISSOCIANT, FOU...!!!
Soins de santé à la charge des recettes générales de l'Etat Fédéral.

Fédération Belge des psychologues : Guide Social
http://public.guidesocial.be/associations/fbp-
 Statistiques et études :
bfp.16874.htmlhttp://www.fao.fgov.be/site_fr/stats_etudes/stats_etudes.html

Chercher du Travail et se former :
http://www.leforem.be/
http://www.corail.be/

Faits de société et conséquences...

Au carrefour d’une préoccupation pour les phénomènes psychologiques et pour les faits de société, la psychologie sociale occupe une place privilégiée parmi les sciences humaines et sociales. L'observation multiculturelle sur les objets d’études de la psychologie sociale prends une place incontournable. Les recherches réalisées au cours des 30 dernières années ont en effet convaincu les psychologues sociaux, en Amérique comme en Europe, qu’il n’est plus possible de prétendre développer des théories générales du comportement humain tout en étudiant les phénomènes psychologiques au sein d’une seule culture.

CoTOMKIEWICZ STANISLAS
(1925-2003)
Pédopsychiatre.  Rescapé du ghetto de Varsovie, Stanislas Tomkiewicz est déporté à Bergen-Belsen jusqu'en 1945, choisit la France pour mener d'importantes recherches sur la production sociale du quotient intellectuel. À côté d'ouvrages plus directement liés à sa pratique médicale (La Prison, c'est dehors, 1979 ; Aimer mal, châtier bien, 1991), il laisse deux volumes à caractère autobiographique, L'Adolescence volée (1999) et C'est la lutte finale etc. (2003).
 Les phénomènes de conformisme ou d’influence étudiés classiquement en psychologie sociale prennent-ils des formes différentes selon la culture  une influence déterminante sur le fonctionnement psychologique . Les stéréotypes culturels deviennent fondement dans la réalité . En dix chapitres, ce volume fait le point sur ces questions en introduisant les principales théories et recherches de la psychologie sociale, en évaluant leur validité interculturelle, et en élaborant les questions à approfondir. Il offre ainsi une perspective d’intégration qui s’avère essentielle face à l’accroissement des connaissances dans les sciences humaines et sociales. Il publie en 1982 son étude psychosociale qui traite des faits de sociétés et de leurs conséquences sociales.
 Les troubles psychologiques entraînés par la précarité sociale et leur traitement, relèvent de la psychiatrie, du travail social ou des solidarités, des relations intra- familiales ou autres.
Il repérer les relations à établir entre secteur social et secteur sanitaire, notamment point de vue psychiatrique.

CHARLES ROJZMAN,
Psychothérapeute.
Fondateur de Transformations thérapies sociales
Directeur de la revue Impatiences Démocratiques
Auteur, notamment, de La Peur la haine et la démocratie, Desclée de Brouwer 1999

QUI SONT LES VIOLENTS?
Pour les uns, la véritable violence. C'est celle du grand capital, de la conspiration des multinationales
à l'origine des inégalités. Du chômage de masse et de la précarisation de pans entiers de la
population. Pour les autres, la violence est celle des délinquants des banlieues certains vont même jusqu'à
parler de «bandes ethniques» qui terrorisent une population qui aspire au calme et à la sécurité.
Dans les deux cas, la violence est considérée comme un mal extérieur contre lequel il faut lutter.
Peu ou prou, chacun s'aligne. en fonction de ses a priori idéologiques sur l'une ou l'autre de ces
propositions. Et de plus en plus d'ailleurs, pour certains, en combinant l'une et l'autre, ce qui renforce le
sentiment d'impuissance. En effet, comment pourrions-nous lutter contre une violence qui parait être le
résultat d'un ensemble de phénomènes sur lesquels nous n'avons pas de prise? Comment des enseignants,
des travailleurs sociaux, pourraient-ils réagir efficacement face aux conséquences de la crise urbaine,
sociale et familiale? La tentation est grande alors de chercher à se protéger par tous les moyens des
fauteurs de trouble.
Ma pratique professionnelle qui consiste depuis des années à écouter sans a priori et sans jugement
les habitants des quartiers populaires mais aussi les policiers, les enseignants les travailleurs sociaux, les
élus et à les faire travailler ensemble sur ce type de problèmes, m'a appris deux choses principales, La
première, c'est que les deux propositions citées plus haut contiennent chacune une part de vérité, même si
ces vérités sont contradictoires. Il faut traiter ensemble, de façon systémique, radicale et
transdisciplinaire ces deux formes de violence. Quand on ne traite pas les violences circonscrites aux
banlieues, l'espace public disparaît, surtout pour les plus défavorisés; la peur et la haine prolifèrent, avec
toutes les conséquences et les risques que l'on connaît. En même temps, on ne peut se contenter de vouloir
éradiquer ce symptôme sans tenir compte du terrain qui le produit. L'état de la société et de ses institutions.
On doit voir que tout le système est miné par la violence. Elle est présente sous toutes ses formes dans
l'ensemble du corps social: xénophobies, violences dans les entreprises et les institutions, violence
économique et sociale, violence institutionnelle, violences familiales...
La seconde, c'est qu'on ne peut agir que si l'on considère à la fois que la violence touche d'une
façon ou d'une autre tous les membres de la société, et en même temps qu'elle se manifeste de façon
extrêmement visible chez des jeunes issus de l'immigration maghrébine et africaine dans les quartiers
populaires. Une minorité importante de ces jeunes est à l'origine de violences dont la presse se fait
régulièrement l'écho. Les délits et les incivilités commises par une minorité de ces jeunes risquent à
la longue d'en faire le bouc émissaire idéal de tous nos dysfonctionnements sociaux. En thérapie
familiale, on appelle "malade désigné" le porteur du symptôme qui mine l'ensemble de la famille.
Qu'est-ce qui fait que ces jeunes portent dans notre société les symptômes de nos maladies sociales?
La première des maladies sociales, c'est la dépression: beaucoup de personnes dans nos
sociétés se sentent inutiles, sans valeur, sans projet, sans avenir. La conséquence est un état de
dépression cachée, latente ou reconnue, un recours à diverses formes de toxicomanies (médicaments,
Le monde de l'éducation mars 2000
Trois types d'intervention
Une société forte et sûre d'elle-même peut gérer ce genre de difficultés et intégrer peu à peu
ces minorités les plus fragiles. Malheureusement, en ce début de siècle, la société française ne le peut
pas. Une société a besoin de se créer des boucs émissaires quand elle n'arrive plus à résoudre ses
problèmes. Quand elle fait semblant d'être unie, démocratique, en croissance, et qu'elle se perd dans
une autoévaluation trompeuse, dans une autojustification illusoire. Dans la réalité, nos systèmes
d'intégration ont fait faillite et nos institutions sont devenues encore plus pathogènes parce que
inadaptées aux réalités contemporaines. Les fonctionnements cloisonnés et descendants d'institutions
comme l'école, la police, le travail social, la politique engendrent beaucoup de désespérance et de
colère qui risquent de se reporter naturellement sur des boues émissaires.
De ces constats découlent trois types d'intervention. La première consisterait à prendre le
problème des violences urbaines à bras-le-corps sans se cacher derrière des explications
sociologisantes ou psychologisantes qui laissent les acteurs de terrain complètement impuissants. Si
tous ces phénomènes sont des conséquences de la misère, du chômage, d'un côté, ou bien, de l'autre, de
la désintégration des familles, du laxisme des autorités, que peuvent faire les citoyens sinon accuser et se
plaindre?... En tenant compte du fait que les violences les plus visibles sont commises par des jeunes
issus de l'immigration maghrébine et africaine, il est urgent de mettre en place les moyens d'un processus
de réconciliation.
Il s'agirait d'aider les parties en présence à comprendre sur quoi reposent les points de vue des uns
et des autres, à comprendre les expériences réelles et les souffrances. Les expériences des «racistes »
comme celles des enfants de l'immigration sont des expériences réelles. Il faut que les uns et les autres les
entendent et les reconnaissent. L'organisation sociale met en présence et en contact des personnes et des
groupes qui acquièrent une vision trompeuse des autres parce qu'elles ne peuvent pas avoir une vued'ensemble sur leur réalité totale et parce qu'ils ne les fréquentent pas vraiment en dehors précisément des
situations de conflit. Entre le contrôleur de la SNCF, le postier, le professeur de collège, l'îlotier et ces
jeunes, la rencontre est faussée par le contexte social dans lequel elle se déroule.
Il serait vain de chercher une solution unique, une panacée, il faut multiplier et favoriser des liens
entre des milieux qui ne se connaissent pas, qui ont des représentations fantasmatiques ou stéréotypées
les uns des autres, afin de ralentir ce processus de retour à des situations régressives et inhumaines. Il faut
modifier les conditions de rencontre sociale qui provoquent des peurs, des frictions intercommunautaires et
mtergénérationnelles, les malentendus, les agressions oui se font écho.Le deuxième type d'intervention possible consisterait à agir sur les représentations qui engendrent
la violence. Il est important de ne pas conforter les parties en présence dans les quartiers populaires dans
une logique manichéenne et quasi paranoïaque. Encenser les violents, justifier leurs actes et leurs délits
revient à provoquer des incendies qui à leur tour génèrent de la peur, de l'incompréhension et de la haine. Il
faut plutôt faire connaître les logiques réciproques et contradictoires, écouter les émotions y compris quand
elles sont ressenties par des personnes qui ne partagent pas nos normes et nos valeurs, dépasser les
jugements sur les «parents démissionnaires », les jeunes irrécupérables », les «fonctionnaires paresseux ou indifférents»,
les «policiers racistes», les «politiciens carriéristes ou corrompus» pour entendre la complexité des interactions
humaines et la soif de reconnaissance et de pouvoir de tous et de chacun.Enfin un troisième type d'intervention, qui conditionne d'ailleurs les précédents, peut permettre
de provoquer des transformations en profondeur, le changement des institutions. La violence sous toutes
ses formes est aujourd'hui l'expression d'une crise du vivre ensemble. Or les institutions ont des
fonctionnements largement inadaptés à l'évolution de la société et sont donc devenues elles-mêmes
pathogènes, provoquant des sentiments d'insécurité, de dévalorisation, d'impuissance et de solitude.
Ceux qui font face aux plus grandes difficultés et sont le plus à même de constater les
dysfonctionnements sociaux, ont besoin de prendre la parole, même si leur parole dérange, et ont besoin
d'avoir le pouvoir de faire des propositions de changement. Le besoin de travailler ensemble est encore
plus pressant. Les institutions doivent apprendre à travailler, surtout au niveau du terrain, d'une façon
décloisonnée et trans-disciplinaire.
Toutes ces transformations des individus ne pourront se faire Si nous ne mettons pas en place une
éducation, une formation à la coopération qui nous apprendrait à accepter les conflits et les remises en
cause, à écouter ceux qui ne pensent pas comme nous et à nous laisser transformer par eux. Cet
apprentissage nous concerne tous, quelle que soit notre position dans la hiérarchie sociale, et nous
aiderait à nous délivrer en partie des conditionnements qui entraînent le mépris, l'égoïsme, la peur et
donc fatalement la violence.
La violence est un puissant révélateur de nos dysfonctionnements sociaux et institutionnels et
témoigne d'un affaiblissement considérable de la vie démocratique. Si son niveau augmente, on peut
craindre le recours à des solutions autoritaires qui risqueraient de porter atteinte aux libertés et à la
solidarité, voire d'entraîner des dangers plus graves pour notre société. Elle représente aussi une opportunité à saisir si nous savons écouter ce qu'elle nous dit sur nos besoins insatisfaits et sur notre difficulté à prendre nos responsabilités...
http://www.inami.fgov.be/homefr.htm
http://www.socialsecurity.fgov.be/fr/links/ziekenfonds.htm

lundi 26 juillet 2010

La rancune...

Que ce soit une petite offense, un affront, une grande blessure, … pour certaines personnes rien ne passe et elles conservent indéfiniment une dent contre ceux qui les ont offensés, blessés, peinés… Elles gardent rancune et reproche ad vitam æternam une ou plusieurs choses impardonnables (à leurs yeux ou selon leur réalité) ou vont jusqu’à couper les ponts avec ceux qui leur ont fait du tort, tandis que d’autres boudent indéfiniment, car souvent à leurs yeux, le geste est irréparable et aurait pu être évité.

La rancune n'apporte rien de bon et laisse une sensation désagréable, un goût amer. L’être humain ne préfère-t-il pas les sensations agréables, goûter le bonheur et vivre une vie saine? Bonheur et rancune sont-ils compatibles? Douteux!!! Pour profiter sainement de la vie, ne vaudrait-il pas mieux se  débarrasser de tout ce qui nous encombre, de ce qui est négatif et qui nuit à notre plein épanouissement?

La rancune, ce qu’elle est, la reconnaître, ses conséquences ou ses effets, s’en débarrasser…C’est ce que je vous propose dans cette bulle.

La rancune

Tout d’abord, allons-y avec les dictionnaires pour trouver définitions, synonymes et contraires.

Définition : du bas latin rancor, état de ce qui est rance, et cura, soin, ressentiment tenace, sentiment d’animosité, souvenir mêlé de haine que l'on garde d'une offense, d'une injustice, et qui s'accompagne d'un désir de vengeance, souvenir mêlé de haine que l'on garde.

Synonymes : animosité, antipathie, haine, hostilité, rancœur, ressentiment

Contraires : bienveillance, bonté, générosité, magnanimité, pardon.

La rancune, émotion négative, est une colère qui contient un désir de vengeance qui peut être très vif et contient une part d'indignation, d’insatisfaction… en fait, nous sommes fâchés et cela nous semble impossible de pardonner à l’autre. La rancune se caractérise aussi souvent par l'absence de contact expressif direct avec celui qui est l'objet de la colère.

Une rancune n'est probablement pas raisonnable. Elle utilise des rationalisations de faux raisonnements pour mettre un voile sur ses vraies motivations; c'est une façon d'utiliser les mots à des fins de justification.

La rancune provient d’un fait vécu comme une véritable injustice par soi-même ou par une autre personne et s’appuie en général sur un préjudice. Elle fait souvent suite à un affront, une déception douloureuse, une profonde désillusion, une blessure… causé ou fait par une ou plusieurs personnes consciemment ou non. Nous pouvons donc éprouver de la rancune envers une personne en particulier ou envers un groupe de personnes ou en vouloir au monde entier. C’est une émotion vivace que l’on peut réveiller et entretenir à tout moment et qui constitue une impasse relationnelle. La rancune est alimentée par le caractère inacceptable ou intolérable de son origine et peut être ravivée et augmenter en intensité si nous évoquons la ou les personnes (les événements) qui en sont la source.

Ce qui cause cette rancune peut avoir différentes sources anodines jusqu’à très graves (pour la personne rancunière, tout peut être sujet à rancune) : une parole désagréable, un dénigrement devant d’autres personnes, une agression (physique, sexuelle, verbale…) homicide, meurtre, viol, désaccords concernant la famille, un terrain, un accident, des blessures occasionnées par un incident ou un accident, un comportement contraire à nos valeurs, un mensonge, un oubli, une hypocrisie, un regard, un geste….

La personne rancunière

Définition : une personne qui manifeste de la rancune, qui garde facilement rancune, qui n'oublie pas les offenses, les injustices subies.

Synonymes : haineux, vindicatif, contraires : bienveillant, bon, indulgent, magnanime, oublieux.

La personne rancunière cultive ces sentiments négatifs, se percevant comme la personne qui a été brimée, blessée et qui est victime. Elle verra donc la rancune chez tous les autres, parfois même en ne la reconnaissant pas chez elle-Elle conserve sa rancune, elle entre dans un rapport de force : elle ne plie pas devant les événements, continue à refuser ce qui s’est passé.

Pour certains, la rancune peut être une façon de se protéger. En gardant en mémoire les fautes passées, on espère éviter de se faire blesser à nouveau. Ce mécanisme de protection peut se reporter d'une relation à l'autre. Une simple parole, une situation ou un geste qui semble anodin peut raviver une blessure qui nous vient d'une relation passée, voire même de l'enfance. La réaction vive peut alors surprendre et dérouter.

Pour d'autres, la rancune est un moyen de s'affirmer et d'établir ses limites. Elle témoigne d'une certaine force de caractère. Pardonner peut alors être perçu comme de la faiblesse et non de courage Qui n’a pas déjà entendu : Je ne suis pas rancunière, j'ai de la mémoire!!

La personne rancunière pollue sa vie et celle des autres en jouant à la victime, en ayant des comportements ou en émettant des commentaires qui affligent, consternent ou attristent l’entourage. Et l’on entend : s’il peut payer assez ou s’il peut lui arriver malheur… regarde, il a fait ou dit cela, c’est voulu, c’est rien qu’un…

Les conséquences ou les effets de la rancune

Elle peut être dangereuse pour l'équilibre psychique et mental et pour la santé physique. Elle appelle à la vengeance pouvant aller de la simple arrogance jusque qu'à l'homicide dans certains cas extrêmes. Elle empoisonne l’esprit, la vie et tout autant le corps en rendant la personne désagréable, malade et laissant une aura négative tout autour d’elle.

Lorsque nous intériorisons quelque chose, cette chose devient une partie de nous-même. Ce ne sont donc pas ceux qui nous ont fait du tort qui sont punis avec cette énergie destructrice mais la personne rancunière elle-même! C'est la raison pour laquelle ceux qui nourrissent des rancunes pendant des années deviennent malades, stressés et amers au point de ne plus être capables de profiter de la vie. Comme toute toxine physique, l'énergie de la rancune se loge principalement dans le côlon où elle couve lentement, empoisonnant progressivement tout l'organisme.

Selon la psychologue  Michelle Larivey, la rancune et le ressentiment – dont les mécanismes prennent racine dans la petite enfance, lorsque les parents n’autorisent pas l’expression du mécontentement –servent à maintenir la force de la colère et du lien émotionnel avec une expérience passée. En même temps, cette fidélité à cette expérience négative maintient dans une position de fermeture aux autres et interdit tout nouveau contact qui pourrait être réparateur.

Autrement dit, une rancune peut créer un surpoids d’angoisses, de malaise, de mal-être… Des études sur les émotions négatives le confirment : la rancœur et le ressentiment favorisent la dépression, les troubles anxieux, le stress, les maux de tête, les troubles du sommeil… Ce que disent aussi ces mêmes études, c’est que réussir à se débarrasser de nos colères intérieures améliore le niveau d’énergie, le sommeil, le rythme cardiaque…

Si l’émotion est de la colère avec rancune, on peut noter une réaction d’adaptation de notre corps mettant en jeu l’hypophyse et les glandes surrénales. Trop de sécrétion par nos glandes surrénales amène la dégradation des protéines du système immunitaire, des muscles, des os et des vaisseaux sanguins. Parmi d’autres troubles, notons une élévation de la tension artérielle, une prise de poids par augmentation de l’apport calorique liée à la dégradation des protéines et surtout une baisse des défenses immunitaires. En général, on peut considérer que la réponse à un stress qui serait de nature négative, entraîne un déséquilibre interne de notre organisme. Ceci induit une réponse inadaptée qui fragilise l’organisme face aux infections, à notre capacité de digestion et par le fait même, d’absorption, etc.

Le cancer[1] est la maladie d’une grande rancune, voire même de la haine, entretenue par une personne envers un de ses parents depuis son enfance. Cette rancune est une réaction tout à fait normale et humaine pour un enfant qui s’est senti rejeté ou abandonné et qui a souffert seul sans personne pour le consoler. Cette personne continue de souffrir dans l’isolement, car elle a appris qu’il est très mal d’en vouloir à un parent, donc elle préfère nier sa souffrance. C’est le genre de personne qui affirme fortement qu’elle n’en veut absolument pas à un parent, car sa mère ou son père a fait son possible et n’avait pas le choix de réagir de la sorte. Cette rancune non exprimée la gruge de l’intérieur et finit par se manifester par un cancer.

La colère ronge les artères[2]. Selon des chercheurs un tempérament colérique augmente le risque d'être victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Lors d’une étude, des personnes se sont remémoré des souvenirs blessants en imaginant deux issues différentes : la rancune et le pardon. Les chercheurs ont ensuite mesuré la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la transpiration des sujets et comparé les résultats obtenus par la rancune et le pardon. La fréquence cardiaque et la pression artérielle étaient deux fois et demie plus élevée avec la rancune et la transpiration plus importante, signe que leur système nerveux était en état d'alerte. Avec le pardon, les personnes se sentaient calmes et en contrôle.

On peut, en toute logique, penser qu'à long terme, les effets «secondaires» de la rancune pourraient nuire gravement à la santé et ceux du pardon l'améliorer.

Se débarrasser de la rancune

La rancune est une pulsion mortifère, une hypnose douloureuse dont on ne peut sortir que par un passage à l'acte. Celui-ci joue un effet de catharsis plus ou moins violent selon que la personne est capable de distance ou de symbolisation ou pas du tout.

La  colère, issue de la rancune, est souvent traitée comme un manque de maîtrise et non comme une énergie utile pour vaincre un obstacle sérieux. Pourtant, la colère indique que l’organisme a décelé la présence d'un obstacle.

Nous essayons souvent de trouver une solution en intériorisant celles et ceux qui nous ont fait du tort (directement ou indirectement) puis nous les punissons en les bombardant (intérieurement) d'énergie négative et destructrice. Cette énergie négative et destructrice nous fait beaucoup plus de mal à nous, elle nous gruge, nous détruit… et souvent l’autre et les autres s’en fichent éperdument ou n’en sont même pas conscients.

Lorsque nous nous sentons en colère ou lorsque notre niveau d'anxiété est très élevé, nous avons le choix : nous pouvons ruminer inutilement des pensées toxiques jusqu'à épuisement ou nous pouvons utiliser des outils qui font partie de l'hygiène de vie : la respiration, la relaxation, la méditation, la marche, la musique, une occupation agréable. On  peut aussi se changer les idées : se mettre à compter, regarder une fleur, observer un chat qui s'amuse, etc. Il est préférable de se libérer l'esprit plutôt que de ruminer des émotions qui peuvent devenir dévastatrices.

Un petit peu d’introspection pourrait peut-être aussi nous éclairer. Il faut tout d'abord se demander si la faute qui nous cause du tort est pardonnable selon nos valeurs. Si oui, sommes-nous prêt à pardonner? Ensuite, on doit tenter de comprendre l'émotion qui est à la source de la rancune. On s'est senti trahi? Ridiculisé? Abandonné? Traîne-t-on une vieille blessure depuis l'enfance ou depuis une relation passée? Finalement, il faut admettre sa part de responsabilité, si petite ou grande soit-elle.

S’exprimer directement et clairement à la personne qui est la source de notre rancune pour lui dire tout ce que l’on a sur le cœur (les raisons de notre colère, notre sentiment d’injustice, le tort causé). On peut en sortir grandi avec une telle démarche, mais cela peut aussi déboucher sur un affrontement pénible d'où on sort blessé. Bon, ça n’a pas marché de parler à la personne ou  c’était impensable de lui exprimer quoi que ce soit… Écrire à la personne (pas obligé de donner la lettre) peut s’avérer très bénéfique, car le but n’est pas nécessairement de vous réconcilier, mais d’être en paix avec vous-même.

Pardonner. Plus facile à dire qu’à faire. Le pardon est pourtant indispensable pour évacuer la rancune. Cette attitude exige de votre part un abandon de votre ressentiment et de votre désir de vengeance. Méditez sur les raisons de votre colère, sur le mal que ce sentiment vous cause. Si vous voulez renouer avec la personne qui vous a blessé, exprimez-lui votre pardon, oralement et physiquement, avec une accolade par exemple. Toutefois, il faut que ce soit un pardon sincère. Si vous évoluez dans la vie ou si vous êtes en mesure de voir évoluer l’autre qui a été la source de cette rancune et que vous vous rendez compte, après tout, que ça ne valait pas toute cette rancune, parce que l’autre a changé, s’est amendé ou tout simplement parce que vous ne voyez plus la situation du même œil, justement parce que vous avez cheminé… alors, là, oui, le pardon est plus facile et plus réel et il efface pratiquement toutes les blessures infligées par cette situation ou à tout le moins, vous mettez un baume sur vos plaies.

Mais si la situation qui a provoqué cette rancune est tellement grave à vos yeux, qu’elle ne peut être oubliée, vous devez reconnaître ce sentiment de colère qui vous habite et apprendre à vivre avec sans être pour autant continuellement blessé, attristé, découragé, dégoûté, peiné… il vous faut essayer de changer la perspective, vous devez lâcher prise pour votre santé et celle de votre entourage.

La personne rancunière est une autre personne, vous sentez qu’elle a du ressentiment à votre égard et vous désirez que cela cesse. Faites les premiers pas, autorisez-la à vous dire des choses désagréables sur votre comportement… Vous devez aussi être capable de dire ce que vous-même pensez de votre attitude, de manière sincère et authentique.

Si vous vivez avec une personne rancunière, tentez le jeu[3] du sac de sable : une fois par mois, il s’agit de tout se dire, surtout le plus pénible, pendant deux minutes et quinze secondes. Puis de rester fâchés pendant trois minutes et sept secondes. Ainsi, on vide son sac, et le sable s’écoule…

Pour terminer un petit exercice[4] pour aider à contrôler des émotions violentes ou négatives ressenties à n'importe quel moment, même en méditation.

Fermez les yeux et respirez profondément pendant quelques minutes. Lorsque vous vous sentirez calme, imaginez que vous tenez un gros caillou, une pierre ou un cristal dans votre main. Elle représentera votre " pierre à soucis". Quelles sont sa couleur et sa texture?

Amenez à l'esprit l'émotion négative que vous souhaitez contrôler ou éliminer.

Imaginez que cette émotion voyage le long de votre bras, à travers votre main jusqu'aux doigts, et finalement dans la pierre qui l'absorbera.

Visualisez la pierre en train d'absorber toutes les pensées qui déclenchent une réponse négative en vous. Laissez la pierre s'imprégner de ces pensées jusqu'à ce que vous sentirez qu'elles ont disparu et qu'elles ont cessé de vous troubler.

Lorsque vos pensées et émotions se seront éloignées, imaginez que vous lavez la pierre pour la rincer. Par cette action, vous vous déchargez de l'énergie négative de vos émotions.

Conclusion

La meilleure solution demeure toutefois la prévention : prendre ses sentiments et ses émotions au sérieux, les considérer comme des indices importants et en tenir compte pour choisir ses actes. En s'inspirant de ces trois principes, on s'assure de mener une vie psychologiquement saine et, par conséquent, de ne pas s'enliser dans des problèmes qui iront en s'aggravant. Cet effort de conscience nous permet de nous réajuster rapidement lorsque nous nous trompons et nous aide à percevoir plus clairement nos succès. De cette façon, nous permettons à nos émotions de jouer leur véritable rôle, celui de guide sûr vers la satisfaction de nos besoins les plus importants et la réalisation de nos aspirations, même au quotidien.

Nous ne pouvons changer notre passé mais nous pouvons toujours changer notre présent et répondre aux besoins qui nous habitent actuellement, pourvu que nous acceptions de repenser notre façon de voir et de choisir les moyens d’y parvenir.

La satisfaction de nos besoins les plus importants n’est pas un droit mais le résultat que nous obtenons en faisant des choix éclairés et en les appliquant habilement dans des actions concrètes. L’expérience qui vient avec l’âge peut servir à mieux faire ces choix. Et il faut avoir en tête que nous sommes capables de beaucoup plus que nous ne le croyons.

Vivre cette tranche de vie d'une façon satisfaisante, enrichissante ou même épanouissante, n’est-ce pas ça que nous désirons vraiment?

Références

Larivey, Michelle, psychologue, La puissance des émotions, Editions de l’Homme, 2002.

Martel, Jacques, Le grand dictionnaire des malaises et des maladies, p.267.

Larousse Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires et Larousse Pratique. Editions Larousse.

http://aaarc.ifrance.com/universite-rose-croix.html

http://definition.ptidico.com/rancune.html

http://www.1001nuits.org/index.php?title=Rancune_et_perfection

http://www.canalvie.com/nouvelle/822/

http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=2002021300

http://www.redpsy.com/guide/rancune.html

Citations

À travers le lâcher prise, la paix intérieure émerge du plus profond de nous-même, rayonne à travers nous et c'est tout notre environnement qui entre en résonance avec cette paix. (Totem)

Aucun homme ou aucune femme ne saurait, en conscience, se rendre délibérément malheureux. Personne ne choisirait de souffrir. Pourtant, nous nous infligeons tous des souffrances quand nous cédons à un mouvement de colère ou à des moments de dépression ou d'angoisse. Il n'y a aucun doute que la peur et l'inquiétude affectent tous les secteurs de notre santé physique et mentale. Les personnes intelligentes et conscientes ne se causeraient jamais volontairement de préjudice, pourtant c'est précisément ce que nous faisons chaque jour de notre vie, d'une manière ou d'une autre. Guy Fainley

Aussi longtemps qu’on médite sa vengeance, on garde sa blessure ouverte. - Thomas Fuller

Celui qui s'applique à la vengeance garde fraîches ses blessures. - Francis Bacon

La haine n'est-elle pas aussi douloureuse que l'amour ? Celui qui déteste son semblable s'enchaîne à sa rancune, se fait prisonnier de son ressentiment. Il n'est plus un être libre. Jeannette Massie

La pire chose à transporter: la rancune. Auteur inconnu

La rancune entretient la haine qui ne peut aboutir qu'à : la guerre ; au meurtre ou bien, poussé au paroxysme, à sa propre destruction. Auteur inconnu

La rancune est la plus grande voleuse de temps à l'amour. Auteur inconnu

La rancune est une espèce de fidélité empoisonnée où l'offensé noue des liens indissolubles avec l'offense et l'offenseur. Et quand elle cesse d'être une passion, elle devient une habitude et un devoir: exactement comme le mariage. Gustave Thibon

La rancune est une maladie qui ne pardonne pas. Evitez donc de l'attraper !! Guy Bouzoune

La rancune fait partie des plus grands fléaux de l'esprit qui ne conduisent qu'à une vie psychologiquement malheureuse. Auteur inconnu

La rancune n'est que la preuve de la faiblesse. Jiang Zilong

La rancune ronge celui qui la ressent et le prive d'une amitié possible. Auteur inconnu

Oubliez vos rancunes. Pendant qu'elles vous tiennent éveillé la nuit, vos ennemis, eux, dorment sur leurs deux oreilles. Auteur inconnu

Pour vivre heureux, il faut vivre sans rancune. Mohammed Moulessehoul, dit Yasmina Khadra

Quand on a une dent contre quelqu'un, il est inutile de mâcher ses mots. – Pierre Perret

Quoiqu'il en dise, et à son insu, l'homme garde toujours au fond de son coeur un reste de rancune envers celui qui lui a fait du mal, même s'il est bien convaincu qu'il n'en est rien. Adrien Therio

La mémoire traumatique

est trouble implicite de la mémoire émotionnelle,  une conséquence psychotraumatique des violences les plus graves se traduisant par des réminiscences intrusives qui envahissent la conscience (flash-back, illusions sensorielles, cauchemars) et qui font revivre à l’identique, tout ou partie du traumatisme, avec la même détresse, la même terreur et les mêmes réactions physiologiques, somatiques et psychologiques que celles vécues lors des violences. Anhistorique, non-intégrée, hypersensible, elle est déclenchée par des sensations, des affects, des situations qui rappellent, consciemment ou non, les violences ou des éléments de leur contexte, et ce jusqu’à des dizaines d’années après le traumatisme. Elle est particulièrement fréquente chez les victimes de violences sexuelles, de maltraitance dans l’enfance et d’actes de barbarie et de tortures, et elle est à l’origine des symptômes psychotraumatiques les plus graves, les plus chroniques et les plus invalidants.

Très difficile à calmer, la mémoire traumatique peut, particulièrement quand elle est parcellaire ou sensorielle, ne pas être identifiée ni reliée au traumatisme ce qui la rend d’autant plus déstabilisante et déstructurante (impression de danger et de mort imminents, de devenir fou). Elle s’apparente à une bombe prête à se déclencher à tout moment, transformant la vie en un terrain miné, nécessitant une hypervigilance et une mise en place de stratégies d’évitements et de contrôles épuisants et handicapants (évitements des situations, de sensations, de la pensée, des émotions) ainsi que d’auto-traitement par des conduites dissociantes qui permettent de s’anesthésier. Les mécanismes neuro-biologiques et neuro-physiologiques qui la sous-tendent commencent depuis quelques
années à être bien connus et permettent d’élaborer des modèles théoriques qui éclairent la génèse de nombreux symptômes psychotraumatiques mais aussi de troubles psychiques associés très souvent présents et difficiles à comprendre chez les victimes comme les troubles de la personnalité, du comportement et des conduites (particulièrement les conduites à risque, les conduites auto-agressives et les addictions). Étude clinique et recherche fondamentale en neurosciences s’associent comme le souhaitait Freud pour proposer un modèle explicatif cohérent utilisable pour la clinique et le traitement.



Mécanismes à l’oeuvre :
Les mécanismes neuro-biologiques qui sont à l’origine de cette mémoire traumatique sont assimilables à des mécanismes de sauvegarde exceptionnels qui, pour échapper à un risque vital intrinsèque cardio-vasculaire et neurologique induit par une réponse émotionnelle dépassée et non contrôlée, vont faire disjoncter le circuit de réponse émotionnelle (comme dans un circuit électrique en surtension qui disjoncte pour sauvegarder les appareils). Le circuit neurologique en question est le système limbique dont les principales structures sont les amygdales, les hippocampes et le cortex associatif; lors d’un danger les amygdales, structures cérébrales sous-corticales qui contrôlent les réponses émotionnelles et la mémoire émotionnelle implicite sont activées et vont, avant même que le cortex sensoriel et associatif soit informé et puisse lire et interpréter l’événement, déclencher une réponse émotionnelle par l’intermédiaire de la production d’adrénaline par le système nerveux autonome (pour augmenter le rythme et le débit cardiaque la pression artérielle, la fréquence cardiaque et stimuler la glucogénèse) et de la production de cortisol par l’axe hypothalamo-hypohyso-surrénalien (pour stimuler la néoglucogénèse) dont le but est de fournir à l’organisme avec de l’oxygène et du glucose disponibles en grande quantité, les ressources en énergie nécessaires aux organes pour répondre au danger (affrontement ou fuite). Les amygdales donnent aussi simultanément des
informations émotionnelles au cortex associatif pour qu’il puisse en tenir compte afin d’ analyser le danger et de prendre des décisions et à l’hippocampe, qui est le “logiciel” indispensable pour traiter et stocker les souvenirs et les apprentissages et aller les rechercher ensuite. Une fois les amygdales “allumées” elles ne peuvent se moduler ou s’éteindre que par l’action du cortex associatif et de son travail d’analyse et de prise de décisions, aidé en cela par la “banque de données” de souvenirs d’apprentissage et de repères spatio-temporels que lui a fourni l’hippocampe. Lors de violences extrêmes, incompréhensibles, confrontant à l’implacable entreprise de destruction de l’agresseur, à sa mort imminente, sans échappatoire possible avec une impuissance totale et faisant s’effondrer toute les certitudes acquises, le cortex et l’hippocampe sont dans l’incapacité de se représenter l’événement, de l’intégrer et de relier à des connaissances ou des repères acquis et donc de moduler ou d’éteindre les amygdales : la réponse émotionnelle reste maximale et les taux d’adrénaline et de cortisol deviennent toxiques pour l’organisme, toxicité cardiaque et vasculaire pour l’adrénaline (risque d’infarctus du myocarde de stress et d’hypertension maligne), toxicité neurologique pour le cortisol (risque épileptique et de mort neuronale par apoptose pouvant aller jusqu’à 30% du volume de certaines structures, hippocampe et cortex préfrontal), véritable “survoltage” confrontant à un risque de mort imminente qui entraîne la mise en place d’une voie de secours exceptionnelle qui va faire disjoncter le circuit limbique , déconnecter les amygdales et éteindre la réponse émotionnelle grâce à la secrétion par le cerveau de drogues dissociantes endogènes, endorphines et drogues “kétamine-like” (des antagonistes des récepteurs NMDA du système glutamatergique). Les amygdales sont éteintes et malgré les violences qui se poursuivent il n’y a plus de réponse émotionnelle donc plus de risque vital, plus de souffrance physique les endorphines produisant une analgésie. Les amygdales sont déconnectées des hippocampes, la mémoire émotionelle ne va pas pouvoir être traitée et intégrée et va rester piégée : c’est la mémoire traumatique; les amygdales sont déconnectées du cortex qui ne reçoit plus d’information émotionnelle les stimuli traumatiques vont continuer d’arriver au cortex sensoriel mais ils vont être traités sans connotation émotionnelle et sans souffrance physique ce qui va donner une impression d’étrangeté, d’irréalité, de dépersonnalisation, d’être spectateur des événements, les drogues “kétamine-like” de plus entraînent des sensations de  transformations corporelles et de distorsions spatio-temporelles : c’est la dissociation péri-traumatique. Au total le risque vital lié au stress extrême généré par les violences est évité au prix  d’une disjonction responsable d’une mémoire traumatique et de symptômes dissociatifs.


Pour éviter de déclencher la mémoire traumatique, des conduites de contrôle et d’évitement vont  ensuite être mis en place par la victime. Mais quand ces conduites ne suffisent plus et que la mémoire  traumatique “explose” entraînant détresse, terreur et angoisse insupportables, le plus souvent  seules des conduites “d’auto-traitement” dissociantes dont la victime a fait l’expérience de leur  efficacité vont pouvoir calmer l’état de détresse. Il s’agit alors de redéclencher la disjonction du circuit  émotionnel en augmentant le niveau de stress pour recréer un niveau de survoltage suffisant,  par des conduites agressives contre soi-même (tentatives de suicide, auto-mutilations) ou contre autrui,  des conduites à risque de mise en danger, des prises de produits excitants (amphétamines) ou  en le déclenchant directement par des drogues dissociantes (alcool, cannabis, héroïne....). Cette disjonction  provoquée va entraîner une anesthésie affective et physique, une dissociation et calmer  l’angoisse, mais elle va aussi recharger et aggraver la mémoire traumatique et créer une dépendance  aux drogues dissociantes. Ces conduites dissociantes qui s’imposent sont à la fois paradoxales et  déroutantes, douloureuses et incompréhensibles pour les victimes et pour les professionnels qui s’en  occupent, elles sont responsables de sentiments de culpabilité, de honte, d’étrangeté, de dépersonnalisation et d’une vulnérabilité accrue face au monde extérieur et plus particulièrement face aux  agresseurs, lesquels connaissent bien par expériences ces phénomènes dont ils profitent pour assurer  leur emprise sur les victimes et pour les instrumentaliser (ils sont eux-mêmes aux prises avec une  mémoire traumatique et ils utilisent les victimes pour gérer à leur place les conduites d’évitement et  pour se dissocier grâce aux explosions de violence qu’ils leur font subir, ce qui permet aux agresseurs  de s’anesthésier, les victimes étant leur “drogue”) .


La prise en charge va à la fois aider les victimes à sortir de leur isolement, à mieux se comprendre,  à retrouver une dignité, à se sentir soulagées, déculpabilisées et à reprendre espoir. Cette amélioration  se fait en identifiant les violences, en permettant aux victimes de comprendre l’origine de leur  souffrance, de faire des liens entre les violences et leurs symptômes en comprenant les mécanismes  neuro-biologiques et psychologiques des psychotraumatismes, en “revisitant” les violences en ouvrant  toutes les portes que nous offre les manifestations de la mémoire traumatique (véritable témoin  de l’horreur indicible vécue). Il s’agit de réunir et en replacer toutes les pièces isolées qui vont  permettre de reconstruire l’événement traumatique avec cette fois-ci un accompagnement, une  chronologie retrouvée et une élaboration de grilles de lecture, de représentations, d’interprétation et  d’intégration qui vont être efficaces pour moduler et éteindre les réponses émotionnelles sans le recours  à la disjonction et rendre ainsi inutiles les conduites d’évitement et les conduites dissociantes. La mémoire traumatique “déminée”, “désamorcée” va pouvoir être réintégrée dans une mémoire  explicite narrative et autobiographique libérant l’espace psychique, l’arrêt des conduites dissociantes  va permettre une récupération neurologique (neurogénèse) et la récupération d’un sentiment de  cohérence et d’unité, de “retrouvaille avec soi-même”.

Dr Muriel Salmona l'Institut de Victimologie
92340 Bourg la Reine
FRANCE

samedi 17 juillet 2010

Légende urbaine

Une légende urbaine (de l'anglais urban legend) est une histoire plaisante, empruntant à tous les genres (anecdote, horreur, blague, etc.) et se répandant de proche en proche par le bouche à oreille ou par courriel. Elle est dénommée aussi légende contemporaine et se rapproche de la rumeur, du canular voire du folklore. Les légendes urbaines sont fréquemment recyclées, s'adaptant aux nouveaux lieux et temps, et sont traduites d'une langue à une autre sans difficulté apparente. Ces histoires sont souvent racontées comme étant arrivées à « l'ami d'un ami ». Certaines sont récentes, d'autres sont très vieilles (comme la légende de Beblenheim) et circulaient déjà par courrier postal. Toutes ces légendes forment un folklore ; c'est d'ailleurs ce qui les différencie des rumeurs. Le plus souvent, les spécialistes attribuent le titre de manière un peu exclusive à des récits qui présentent les caractères suivants : la forme narrative (une petite histoire, un récit structuré) ; un procédé d'authentification « par la convocation de témoignages, par des indications de mode, date et de lieu, par l'intervention de leur propre autorité » (Berlioz) ; le récit propose — à la lecture attentive — un déchiffrement et une interprétation du monde (surtout dans ses aspects les plus perturbants, confondants ou inquiétants). Les légendes urbaines sont apparentées aux lieux communs et aux idées reçues, en ce qu'elles sont partagées par de nombreuses personnes sans être vérifiées. Elles ont le plus souvent un caractère extraordinaire et/ou mystérieux, mais peuvent être basées sur des faits réels, et, dans certains domaines, peuvent proposer des explications "alternatives" aux thèses officielles (des disciplines développées en marge des sciences expérimentales comme l'ufologie ou la cryptozoologie peuvent inspirer des légendes urbaines, ou inversement s'en inspirer). Elles apparaissent le plus souvent d'une manière spontanée, mais, dans certains cas, leur diffusion peut parfois être organisée afin de manipuler les foules (en particulier dans des domaines politiquement sensibles: drogue, violence, moeurs, racisme, etc...), un récit pouvant être inventé afin de nuire à un individu, à une entreprise, à un groupe ethnique ou religieux, à un gouvernement, etc... L'on touche alors au thème de la désinformation, lequel dépasse de très loin le cadre des "légendes" et autres anecdotes. Depuis les années 1990, la propagation des rumeurs en général et des légendes urbaines en particulier a été fortement accélérée grâce à la multiplication des moyens de communication et notamment Internet, mais aussi à cause du retour de la croyance à l'irrationnel dans la conscience collective. En France, on parle de hoax (mot anglais traduisible par « canular ») ou de pourriels pour celles propagées par Internet.

samedi 3 juillet 2010

Les avions hypersonics ( portail éducatif.fr).

Avion spatial : la piste des réacteurs hypersoniques .Le rêve de faire voler un avion à plus de dix fois la vitesse du son et de l'amener en orbite pourrait bientôt devenir réalité grâce à un type de réacteur encore expérimental, le superstato.
Les ingénieurs rêvent depuis longtemps d'un avion qui décollerait d'une piste pour gagner l'espace et se reposerait ensuite à terre, tel le chasseur X-Wing de Luke Skywalker dans La guerre des étoiles. Ce rêve se heurte cependant à un fait incontournable : l'apport d'oxy- gène est indispensable pour brûler le carburant. Or ce gaz est trop raréfié dans la haute atmosphère pour entretenir une combustion. Voler dans l'espace requiert ainsi d'emporter avec soi à la fois le comburant et le carburant, comme c'est le cas pour un moteur-fusée. C'est un inconvénient :dans les lanceurs actuels, plus de la moitié de la masse initiale correspond au comburant et au carburant embarqués pour alimenter la combustion jusqu'à la mise en orbite. Des réacteurs supersoniques nommés superstatos promettent la disparition de cet obstacle.

Contrairement à une fusée, qui décolle verticalement pour gagner l'espace, un engin muni d'un superstato décollerait comme un avion grâce à la portance aérodynamique engendrée par ses ailes. Il serait ainsi plus manœuvrable et plus sûr – si un vol devait être interrompu, l'appareil pourrait planer jusqu'au sol. Des réacteurs classiques assureraient le décollage et l'accélération jusqu'à des vitesses supersoniques (la vitesse du son, ou Mach 1, correspond à 1225 kilomètres par heure au niveau de la mer), et seraient relayés par un statoréacteur entre Mach 3 et Mach 6. Le superstato prendrait ensuite le relais en régime hypersonique, entre Mach 5 et Mach 15. En comparaison, l'avion le plus rapide ayant existé, le SR-71 Black Bird de l'armée de l'air américaine, atteignait Mach 3,2. Enfin, de petites fusées fourniraient une dernière impulsion brève pour placer le véhicule sur une orbite spatiale.

http://diplomatie.belgium.be/fr/politique/themes_politiques/droits_de_lhomme/questions_specifiques/droit_humanitaire_international/index.jsp