dimanche 31 octobre 2010

La dissociation est un terme utilisé en psychiatrie pour qualifier une forme névrotique de la psychose

Troubles schizophréniques : la dissociation est alors souvent permanente. Elle s'associe fréquemment à deux autres axes cliniques : le syndrome délirant, essentiellement hallucinatoire, et le syndrome autistique. La psychiatrie française considère le syndrome dissociatif comme trouble cardinal de la schizophrénie (c'est-à-dire qu'il est toujours présent, pour ne pas dire causal) 1.
États transitoires : troubles de la vigilance, états post-traumatiques aigus, anxiété majeure, prises de toxiques (cannabis, LSD..).
La dissociation anxieuse se voit par exemple fréquemment après une catastrophe naturelle ou un accident de voiture. Moins tragiquement, cet état est voisin de celui de l'amoureux transi qui, au moment de déclarer sa flamme à l'élue de son cœur, se met à dire n'importe quoi puis s'en va en courant. On peut dire qu'il était dans un état de dissociation anxieuse.

Symptômes :

Les symptômes peuvent concerner trois sphères différentes :
Idéo-verbale : les propos et leurs liens logiques sont désorganisés, hermétiques. On parle de discordance en cas de franche impénétrabilité. De diffluence lorsque le discours zigzague entre des sujets sans connexion apparente (on parle également de pensée tangentielle). Le mieux est de donner un exemple de discours dissocié :
« Je n'ai pas de nom, j'ai tous les âges, le fluide éternel qui coule dans mes veines ; de l'or ; je vois ce que vous pensez, j'ai un troisième œil qui tourne dans mon cerveau. Je sais que vous voulez m'appauvrir, comme les totems qui hurlent, mais vous ne m'aurez pas car je sais me liquéfier. »

Lorsqu'il est aussi prolixe, le langage des schizophrènes comporte une forte consonance poétique (sans doute l'aspect hermétique qui fascine) ; le délire n'est jamais loin.
Affective : les affects sont très fluctuants et imprévisibles. On parle d'ambivalence affective. Les patients schizophrènes, en effet, contrôlent mal leurs émotions qui éclatent de façon totalement nue. La psychanalyse a beaucoup travaillé cette question, notamment sous l'angle du principe de réalité. Lorsque les troubles autistiques sont importants, on note un émoussement des affects que le langage psychiatrique appelle aussi athymhormie.
Comportementale: la discordance a facilement une composante physique. Les gestes sont bizarres, maniérés, incohérents ; l'accoutrement est à la fois baroque et morbide. Toutefois, cette excentricité ne suffit pas à poser un diagnostic. Parfois on note des formes catatoniques ; le malade est alors figé comme une statue.

Traitements:

Les antipsychotiques sont souvent peu efficaces sur le syndrome dissociatif, malgré ce qu'en disent les laboratoires pharmaceutiques.
La remédiation cognitive est une technique cognitivo-comportementale censée avoir un effet sur les éléments dissociatifs.
La dissociation est un "rapport au monde" du schizophrène. Il est complexe et fascinant. Beaucoup de patients en souffrent, c'est sûr, mais sans doute faut-il parfois être prudent dans l'intervention "thérapeutique". Beaucoup de gens dans la population ont des traits "schizoptypiques" fortement corrélés au syndrome dissociatif. Ce sont souvent des personnes bien insérées et très créatives...!

L'athymhormie (du grec a- privatif, thumos "cœur, sentiment" et hormé "élan, essor) est un terme utilisé en sémiologie psychiatrique pour désigner le déficit fondamental observé dans la schizophrénie, qui est la perte de l'élan vital, il fait partie du syndrome dissociatif touchant l'affectif pathognomonique de la schizophrénie.
Le terme a été créé en 1922 par Dide et Guiraud. L'athymhormie réalise une atteinte globale et primitive de la vigueur du Moi. On dira plus courrament d'un individu qu'il est thymoré ou thymique, qu'il a des troubles de l'humeur profonds, c'est le premier symptôme de la dépression aggravée.

NB : certains troubles dissociatifs sont des mécanismes d'auto-protection comme

le trouble dissociatif de l'identité :
Les patients qui ont subi un traumatisme violent développent un mécanisme de défense qui leur permet de se soustraire aux effets pathogènes de cette expérience, il rejettent au plus profond de leur inconscient le souvenir de ces évènements traumatiques. Oubli volontaire correspondant à un bloquage de la mémoire autobiographique. Ces souvenirs réapparaissent à la conscience sous forme d'idée fixes sans que le sujet puisse les réfréner.Il a séparer les différents contenus de sa conscience, c'est la dissociation proprement dite. Lorsque la censure est assez forte pour empêcher le retour du refoulé, ce dernier empruntera des chemins tortueux( comme la dissociation psychique)pour se faire entendre malgré tout. De manière générale, il semble bien que des expériences traumatisantes répétées durant l'enfance puissent aboutir à une dissociation durable de l'identité.
http://ajp.psychiatryonline.org/cgi/content/full/163/9/1646-a
Se traite par la psychothérapie.
http://www.facebook.com/pages/Suresnes-France/Praxisa-lecole-de-la-psychologie-pratique/262999092240?v=info&ref=search

Saviez-vous qu'il existe un grand nombre de psychoses?

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