dimanche 7 novembre 2010

Le syndrome de Münchhausen...

Le syndrome de Münchhausen est une pathologie psychiatrique également appelée pathomimie ou trouble factice, caractérisée par le besoin de simuler une maladie, sans recherche de profit direct (ce qui est différent de la simulation au cours de laquelle le patient cherche à obtenir un bénéfice ou un avantage du fait de ses troubles allégués).
Les patients atteints de ce syndrome présentent de multiples cicatrices d'opérations à la suite d'hospitalisations répétées pour des affections simulées. Ils sont volontiers querelleurs, voire agressifs, s'ils n'obtiennent pas l'attention souhaitée. Il est classé comme « trouble factice avec symptômes physiques ». Les troubles provoqués volontairement les plus fréquents sont:
des convulsions
des saignements dus à la prise d'anticoagulants
des vomissements et des diarrhées
de la fièvre et des éruptions cutanées.
Les patients atteints du syndrome de Münchhausen sont aussi des patients qui simulent des maladies ou prennent des médicaments dans le but de provoquer de faux symptômes pour gagner l'attention du milieu médical.En 1951, Richard Asher fut le premier à décrire un schéma d'automutilation, où les patients s'inventaient des histoires de maladie. Se souvenant du baron de Münchhausen, Asher a appelé cet état le syndrome de Münchhausen.parfois appelé syndrome de Meadow) est une forme grave de sévices à enfant au cours de laquelle l'adulte qui a en charge l'enfant provoque de manière délibérée chez lui des problèmes de santé sérieux et répétés avant de le conduire auprès d'un médecin (forme de pathomimie par procuration). Il fut découvert en 1977 par le pédiatre anglais Roy Meadow. Il est impossible de quantifier son importance réelle mais, aux États-Unis, 1000 cas annuels sont répertoriés grâce à l'autopsie systématique des morts subites du nourrisson. Sir Roy Meadow estime avoir dû faire face à 400 cas.
En France, il n'existe pas de consensus sur la réalité de ce syndrome et bon nombre de pédiatres et de psychiatres ne peuvent imaginer (à tort ou à raison) des parents infligeant de telles souffrances à leur enfant et refusent d'admettre avoir été ainsi mystifiés. Il reste toutefois très difficile de faire la différence entre un enfant qui s'est étouffé tout seul sous sa couette de celui qui est mort parce qu'on a appuyé un oreiller sur son visage.
La vidéo surveillance, autorisée aux États-Unis, reste le moyen diagnostic le plus rapide mais il est contraire au droit français, qui demande de prévenir les parents de l'existence du matériel de surveillance.Ce syndrome se définit par l'association de quatre critères :
maladie de l'enfant produite ou simulée par l'un des parents
consultations médicales répétées pour obtenir la réalisation d'examens complémentaires et la prescription de traitements
les parents responsables affirment ne pas connaître la cause des symptômes
les symptômes régressent lorsque l'enfant est séparé du parent responsable.
Dans sa forme extrême ce syndrome peut conduire à des actes médicaux majeurs mettant le pronostic vital en jeu. En fait ce syndrome paraît être la forme extrême et pathologique du comportement parental analysé par Eminson et Postlethwaite en termes de désir de consultation médicale : le comportement parental normal est défini par un désir de consulter adapté à la situation clinique de l'enfant et en adéquation avec l'avis du médecin consulté. A l'excès de désir de consulter par les parents, ceux-ci inventent des symptômes ou génèrent une maladie chez l'enfant pour amener le médecin à prescrire examens et thérapeutiques.
Toutes les couches sociales sont concernées et dans 90% des cas il s'agit de la mère biologique. Un pourcentage important de ces femmes exercent une profession médicale ou paramédicale (médecin, infirmière, aide-soignant, assistante sociale, etc.) ou ont un lien avec ce milieu.
Elles présentent un comportement stéréotypé de « bonne mère particulièrement attentionnée à l'égard de son enfant et extrêmement présente lors des séjours hospitaliers de ce dernier ». Elles sont généralement moins inquiètes que l'équipe soignante et tiennent un discours de type médical, n'hésitant pas à suggérer des examens complémentaires invasifs ou des interventions chirurgicales.
Ces femmes sont épanouies en milieu hospitalier par le fait qu'elles sont l'objet d'admiration de la part des médecins et des autres parents. 30 % d'entre elles souffrent d'un syndrome de Münchhausen par procuration
http://www.righthealth.com/topic/Munchausen_Disease/overview/adam20_s?fdid=Adamv2_001555§ion=Full_Article

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